© Marian Adreìani 2013 fresque
Comme chaque année depuis plus de 40 ans, les rencontres d'Arles se sont ouvertes dans la charmante petite ville des Bouches-du-Rhône. Ainsi, comme chaque année après le début d'un événement de cette ampleur, l'heure est déjà au bilan.
N'étant pas aux Rencontres cette année, mon opinion se forge grâce aux articles de ceux qui s'y sont réellement rendus. Malheureusement, ils sont très décevants. Comme toujours en France, les critiques prédominent et prennent le pas sur le reste. Lorsque l'on parcourt les articles des premiers visiteurs, ou que l'on entend les commentaires du milieu artistique, l'on n'est pas toujours enclin à vouloir y retourner un jour. Ceux-ci se concentrent surtout sur le goût du buffet, ou l'interdiction des expositions aux animaux de compagnie. Quand il s'agit de décrire les expositions, elles passent alors au second plan malheureusement. Car c'est bien là le point noir de ce genre d'évènements, les mondanités passent bien avant la qualité artistique. L'on y va pour se faire voir, et non pour y voir. Le comble pour un festival dédié à l'image …
Heureusement, les communiqués de presse sont là pour donner les faits. Cette année, pour sa semaine d'ouverture, Arles a accueilli « près de 12 000 visiteurs du monde entier », et « 3452 professionnels et plus de 600 journalistes français et internationaux ont été accrédités. » Un beau début pour une édition dédiée cette année au noir et blanc. Espérons que la qualité des expositions attire plus de spectateurs qu'en 2012, qui avait vu sa fréquentation en baisse, avec 75 000 visiteurs contre 84 000 en 2011. Il faut dire que l'édition 2012, dédiée à la jeune photographie à l'occasion des 30 ans de l'Ecole nationale supérieure de la Photographie d'Arles n'avait pas vraiment séduit. Forcément moins vendeur pour beaucoup que de grands talents du noir et blanc, à tort.
Cette année, se mêlent les expositions de Daido Moriyama, Thibaut Cuisset, Alessandro Imbriaco, Robin Hammond, et bien d'autres encore. La ville est à nouveau en fête, et les murs recouverts d'images, comme celles de Marian Adreani, permettant de mettre à l'honneur des photographies de qualité, et d'habiller Arles pour l'occasion.
En espérant que le public affluera cet été, se délecter de la beauté photographique, sous le soleil arlésien.
Claire Mayer