© Jamal Penjweny
Lorsque l'on parle photojournalisme, le pessimisme est de rigueur. Lorsque l'on parle photojournalisme, on visualise guerre du Vietnam, du Golfe, Liban, Afghanistan... On pense aussi à Robert Capa, Henri Cartier-Bresson, Marc Riboud, Sebastião Salgado, mais aussi Patrick Chauvel, James Nachtwey... La liste est longue, les figures de proue aussi.
A l'heure actuelle, une ombre de nostalgie obscurcit quelque peu le paysage du photojournalime. « L'âge d'or » qu'a connu nombre d'entre eux semble révolu, et la crise n'a pas épargné cette profession, bien au contraire. Tous dénoncent un manque de moyens, une multiplication inexorable du nombre de reporters pour un seul et même événement, bref il paraîrait que ce métier, qui a plus d'une fois fait rêver beaucoup d'entre nous, ne soit désormais qu'une chimère lointaine.
Le numérique semblerait avoir noircit le paysage rayonnant du photojournalisme. http://actuphoto.com/24032-interview-alain-bizos.html">Alain, l'explicite, lorsqu'on lui demande de quand date pour lui le déclin de la liberté d'action des reporters dans la presse : « dans les années 90, puis avec l'arrivée du numérique. (…) Ce phénomène est arrivé extrêmement vite, avec l'apparition des téléphones portables et une profusion d'images prises quotidiennement. A l'heure actuelle, il peut se passer n'importe quoi, il y a quelqu'un avec un téléphone portable qui prend la photo. »
Certes, l'heure est à la crise du photojournalisme et au combat de grand nombre d'entre eux pour s'en sortir. Mais l'heure est également à l'optimisme.
Le numérique a apporté, http://actuphoto.com/24032-interview-alain-bizos.html">Alain « quelque chose de formidable. Ca va super vite ! Je me rappelle, un jour au Vietnam je pars en patrouille pour 3 semaines, j'avais 5 films, 5X20 vues, j'avais pas assez d'argent pour acheter 36 vues. Il fallait vraiment que je choisisse le moment de faire la photo, et en plus je ne la voyais pas avant 3 semaines ! » Les temps ont certes changés, mais la façon de travailler des reporters aussi. Patrick Chauvel ajoute ainsi « quand j'ai dit à mon père en 1968, j'avais quoi, 17 ans, que je voulais être reporter de guerre et partir au Vietnam, il m'a répondu « arrête de parler et vas-y ! Mais je te préviens, si tu veux être reporter, tu vas être pauvre toute ta vie ». C'était en 1968. Qu'est-ce qui a changé aujourd'hui ? »
Il y a quelques mois, alors que l'agence Noor, jeune agence de photoreporters créée en 2007 à l'initiative de plusieurs photographes dont Stanley Greene, s'agrandissait pour accueillir http://actuphoto.com/24032-interview-alain-bizos.html">Alain, 32 ans, Don Mc Cullin, dont il n'est pas nécessaire de rappeler l'illustre parcours, http://actuphoto.com/24032-interview-alain-bizos.html">Alain.
De quoi donner tout de même une belle touche d'optimisme à une profession encore debout …
Claire Mayer