© Patrick Willocq
Paris, le 12 décembre 2012 – Les lauréats de la 1re édition du Prix Photo AFD – Reporters du développement, ont été distingués hier soir à l’occasion d’une cérémonie à Maison Européenne de la Photographie. Ce prix, à destination des professionnels, portait cette année sur le thème « Des villes et des Hommes ». Avec plus de 100 participants, l’AFD se réjouit du succès rencontré par cette 1re édition. Le jury, présidé par Alain Mingam, photojournaliste de renom, a récompensé Laurent Weyl, Patrick Willocq et Alain Buu.
Ce Prix a pour but de sensibiliser le photojournalisme aux enjeux du développement et au rôle de l’Agence Française de Développement. C’est aussi l’occasion de rendre hommage au travail essentiel et indispensable des photographes parmi les plus engagés.
Coup de projecteur sur les trois lauréats 2012
Prix Canon – AFD du Meilleur Webdocumentaire : Laurent WEYL pour « Squatteurs, soyez les bienvenus ! »
Dotation : un appareil photo Canon EOS 5D Mark III avec zoom EF 24-105 mm f/4L IS USM, d’une valeur de 6 000 euros.
Pour réaliser ce webdocumentaire, Laurent Weyl et l’écrivain Donatien Garnier ont passé cinq semaines dans l’un des plus grands bidonvilles du nord de Lima et partagé le quotidien de familles de squatters. La capitale du Pérou propose une alternative singulière : s’ils savent s’organiser et investir collectivement dans un auto-urbanisme cohérent, les squatters peuvent devenir propriétaires de leurs parcelles. Contestable et imparfait à bien des égards, ce système unique au monde présente deux intérêts : l’urbanisme sans frais pour les autorités ; l’accès à la sécurité du logement et au développement économique pour les plus démunis.
Laurent Weyl, né à Strasbourg en 1971, a choisi d'axer son travail sur le documentaire social et la géopolitique. Exposé et projeté régulièrement dans les festivals de photographie, il collabore avec la presse française et internationale. Depuis 2012, Laurent est basé à Ho Chi Minh Ville au Vietnam.
Prix AFD du Meilleur Reportage Photo : Patrick WILLOCQ pour « Sur la route de Bikoro à Bokonda ».
Dotation : 7 000 euros et l’achat d’un tirage à hauteur de 4 000 euros maximum pour apport à la collection AFD.
© Patrick Willocq
Le Prix photo AFD du meilleur reportage est un témoignage du quotidien des villages Bantous et pygmées Batwas de la province de l’Équateur, en république Démocratique du Congo. Par ce travail, Patrick Willocq souhaite témoigner de la paix qui règne dans l’Ouest du pays, avec la complicité des villageois. Une réalité très éloignée de celle de l’Est du pays, largement relayée par les médias occidentaux.
Agé de 43 ans, Patrick Willocq a vécu plus de 30 ans à l’étranger, dont 7 ans en République Démocratique du Congo. Autodidacte, il décide il y a 2 ans de « sortir de sa chambre noire », lance son site ww.piwipix.com. En 2012, le besoin grandissant d'exprimer sa créativité à travers la photographie le pousse à s’y consacrer entièrement.
© Patrick Willocq
Prix Polka AFD du Meilleur Projet de reportage photo touchant à la thématique du développement: Alain BUU, pour « Inde, surpopulation et manque d'eau »
Dotation : 18 000 euros pour réaliser le reportage, une publication dans le magazine Polka, une exposition à la Maison Européenne de la Photographie et l’achat d’un tirage à hauteur de 4 000 euros maximum pour apport à la collection AFD.
Alain Buu a choisi de traiter le sujet de la surpopulation et des problèmes liés à l’eau en Inde. Pour élaborer ce projet, il s’appuie sur la réalisation de plusieurs travaux : Les conséquences de la politique de l’enfant unique en Chine, publié dans Paris Match, un sujet sur une technique de pêche pratiquée dans le respect la coutume locale au Mali et un reportage sur la guerre de l’eau au Kenya.
Vietnamien d'origine, Alain Buu pratique le photojournalisme depuis 1989. Il est membre d'Orizon, une association de six photographes indépendants traitant notamment des conséquences de la politique de l'enfant unique en Chine ou de la guerre au Tchad, au Soudan ou au Darfour. Il a notamment publié chez Gallimard, Pas sur les traces des cavaliers.
Vignette et photos © Patrick Willocq