Les Rencontres d'Arles 10, rond-point des Arènes 13632 Arles France
NON CONFORME, par François Hébel, directeur des Rencontres d’Arles.
« En 2002, pour la première édition de la nouvelle formule des Rencontres d’Arles, nous prenions en compte l’élargissement de la palette du photographe par le numérique. Nous présentions Here is New York (Voici New-York suite aux attentats du 11 septembre), premier phénomène de l’ère digitale mélangeant professionnels et amateurs, et nous affirmions le genre de la photographie « vernaculaire ».
Dix éditions plus loin, le monde a changé, la photographie et son public aussi.
MANIFESTES. En 2011, From Here On (À partir de maintenant), un manifeste signé de cinq artistes et directeurs artistiques, tous liés de longue date à Arles, déclare un changement profond dans les usages de la photographie, engendré par la suprématie d’Internet et de la création numérique dans l’accès et la diffusion des images. Ce manifeste introduit l’exposition de 36 artistes illustrant les nouvelles étendues de la création.
Précurseur s’il en est, Chris Marker, a très tôt cherché à utiliser la photographie de façon différente : de La Jetée à Second Life, du banc titre mythique à sa passion d’aujourd’hui, la galerie virtuelle. Cette exposition présente ce voyageur engagé, amusé et bouleversant, à travers ses séries photographiques en noir et blanc réalisées durant ses voyages autour du monde, et la plus récente, inédite et en couleur, dans le métro parisien.
D’une génération différente, mais animé comme Chris Marker d’une conscience politique à l’échelle internationale, JR, révélé à Arles en 2007, qui a toujours eu un souci radical de solidarité et de fraternité et refusé le fatalisme, vient de recevoir le prestigieux prix TED aux États-Unis. Il présente au Théâtre Antique l’évolution fulgurante de ses projets d’affichages citoyens, en clôture de la semaine d’ouverture.
Cette empathie nous l’avons souhaitée avec les artistes et commissaires d’exposition mexicains, en maintenant, malgré les soubresauts de la politique, plusieurs expositions de ce pays où la photographie tant historique que contemporaine est remarquable.
RÉPUBLIQUE. Des vintages de la révolution mexicaine (1910), premier moment de la photographie documentaire moderne, sont rassemblés pour la première fois avec le soutien de la Fundatión Televisa de Mexico. Une très belle rétrospective consacrée à Graciela Iturbide est présentée avec l’aide de la Fondation MAPFRE à Madrid et de sa commissaire Marta Daho. Une sélection d’artistes contemporains montrent leur distance critique sur la société mexicaine d’aujourd’hui, les écarts de richesse, la vie quotidienne la violence, l’identité sont la matière brute de leurs photographies. À travers ces projets se révèle une représentation d’une République conquise de haute lutte et d’une démocratie bien vivante.
Une longue amitié lie Arles et le Mexique. Après avoir visité Arles, Pedro Meyer a créé à Mexico le Centro de la Imagen, devenu le centre de référence pour les photographes latino américains. Manuel Alvarez Bravo, chargé il y a trente ans de créer une collection de photographies pour la Fundatión Televisa, a approché de nombreux photographes lors des premières Rencontres dirigées par Lucien Clergue.
DOCUMENTS. En 1939, dans une France au bord de la capitulation, le Président mexicain, Lazaro Cardenas, sauve les républicains espagnols enfermés par la police française au camp d’Argelès en les évacuant vers le Mexique. C’est le chemin de cette démocratie mexicaine qu’a suivi la valise de négatifs de la guerre d’Espagne de Robert Capa, Gerda Taro et Chim (David Seymour). Elle est exposée pour la première fois en Europe après avoir été révélée à l’International Center of Photography de New York cet hiver. Trisha Ziff, qui a permis de retrouver ce trésor, donne la première de son film poignant sur le périple de cette valise, en ouverture des Rencontres au Théâtre Antique.
Olivier Culmann
Série "Autour", New York après le 11 Septembre 2001.
Cette section du programme lié à la photographie de presse célèbre les 30 ans du New York Times Magazine par la création, avec la Fondation Aperture, d’une exposition montrant l’excellence en matière de photographie documentaire et de portrait. Alors que le photo-journalisme souffre d’un violent phénomène de délocalisation et de dumping qui refuse de dire son nom, une soirée de projection « mano a mano » rassemblera l’agence VII et le collectif Tendance Floue, de caractères si différents, qui ont marqué les dix dernières années. Enfin un hommage sera rendu par ses amis à Roger Thérond, patron historique de Paris Match, grand collectionneur de photographies et l’un des premiers membres du Conseil d’Administration des Rencontres d’Arles, décédé en juin 2001.
POINTS DE VUE. Tous récemment nommés dans leurs fonctions, les 5 nominateurs du Prix Découverte 2011 représentent les nouvelles générations de conservateurs, éditeurs, collectionneurs. Simon Baker, Chris Boot, Le Point du Jour (David Barriet, David Benassayag, Béatrice Didier), Sam Stourdzé et Artur Walther proposent pour cette 10e édition une sélection de 15 expositions de très grande qualité.
Créé à l’initiative des Rencontres en 2002, avec le soutien immédiat de la Fondation LUMA, le Prix Découverte a aussi été l’occasion d’inviter à Arles plus de 50 nominateurs qui se sont succédés dans cet exercice. Leurs choix extrêmement variés montrent combien le champ de la photographie n’a cessé de s’étendre. Force est de constater, à travers la projection qui les rassemble, que tous les artistes primés, souvent rencontrés en plein essor, ont acquis une grande notoriété. L’un d’entre eux, Wang Qingsong, lauréat en 2006, représente le grand mouvement de la photographie chinoise contemporaine très présent à Arles ces dernières années. Il expose sa nouvelle fresque-performance de 42 mètres de long. Beaucoup d’autres expositions, projections, colloques, séminaires, débats, stages, émaillent ce programme des Rencontres, et comme toujours à Arles des initiatives parallèles viennent l’enrichir. Le Foam, très beau musée d’Amsterdam, célèbre ses dix ans en interrogeant What’s next? (Et Après ?), la Fondation LUMA poursuit ses propres programmes sous la forme d’un séminaire, d’une exposition de Trisha Donnelly et remodèle le prix LUMA créé en 2010, le Méjan poursuit avec Actes Sud et cette année avec la Collection Lambert son intense activité photographique, et comme toujours Arles verra surgir nombre d’initiatives dont la spontanéité et l’implication militante nous réjouissent.
RÉVOLUE OU RÉVOLUTION ? Depuis 10 ans, face à ce qui paraît parfois comme des choix fragiles, voire ésotériques, des présentations non académiques, certains demandent régulièrement si la photographie est un genre révolu. Et bien non, elle n’a jamais été aussi dynamique, variée, libre, signifiante. Ses territoires se déplacent, ses outils se multiplient, et le public qui s’y intéresse ou qui la pratique est exponentiel.
La photographie est devenue la première pratique culturelle des Français, selon une étude du Ministère de la Culture. Avec les partenaires publics et privés, nous remercions chaleureusement ces visiteurs, professionnels, pour leur loisir ou scolaires que nous rencontrons plus nombreux tous les étés. Ils sont la récompense du travail, parfois plus ardu qu’il n’y paraît, mené avec enthousiasme par les équipes des Rencontres d’Arles depuis dix ans.
Cette affluence témoigne un nécessaire respect pour ceux qui ont fait le choix difficile d’être artistes. Par cette qualité ils ne se marginalisent pas mais se mettent au centre de la société. Ils en sont les témoins indépendants, les premiers critiques. De leurs regards et de leur libre agenda, nous nourrissons notre perception du monde.
Puissent-ils nous convaincre d’élargir nos points de vue, afin d’agir avec plus d’empathie dans une société qui se doit d’être plus solidaire.
Pour toutes ces raisons, je reste convaincu qu’un festival est un média, un temps de pause pour une réflexion esthétique et donc politique sur le monde. J’espère que ces dix dernières années ont distillé ce message, pour que l’avenir continue d’échapper tant aux lois du marché qu’à celles des académismes.
Pour que la photographie, les photographes, mais aussi les commissaires et directeurs artistiques dont le rôle va grandissant, continuent à nous surprendre par de nouvelles grammaires non conformes aux idées préconçues que l’on pourrait se faire de la photographie. »
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Chris Marker
PASSAGERS, 2008-2010
Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de Peter Blum Gallery, New York.
EXPOSITIONS. Chris Marker est un réalisateur des plus importants d'après guerre de films documentaires. Il est aussi connu en tant qu'auteur et éditeur de ses livres de voyages: La collection Petite Planète. Il a obtenu sa renommée actuelle avec un film de science fiction, La jetée en 1962 (projeté a Arles cette année.) Depuis il a influencé de nombreux autres réalisateurs et a continué a travailler sur des documentaires tantôt sur la politique, tantôt sur les voyages. La rétrospective de Chris Marker présentera plus de 300 oeuvres datant de 1957 à 2010. JR manie l'humour, les médias et l'art pour servir son point de vue et son engagement. En 2007, il a enthousiasmé le public des Rencontres d'Arles et aujourd'hui, après de fulgurants succès et de passionnants projets il revient pour la soirée de clôture afin de présenter l'ensemble des projets réalisés autour du monde avec son équipe.
La révolution Mexicaine: photographie et révolution. L'exposition est basée sur un livre éponyme, agrémenté de photographies illustrant cette révolution. Graciela Iturbide est une photographe Mexicaine contemporaine qui oeuvre depuis une quarantaine d'années sur le paysage photographique Latino-Américain. Célèbre pour ses portraits d'Indiens Seri et de femmes du Juchitán de l’Isthme de Tehuantepec ou pour son essai sur les oiseaux, elle utilise tout un panel de références historiques, sociales et culturelles. Son travail se caractérise par un dialogue constant entre images, époques et symboles, dans un tableau poétique où se mêlent le rêve, le rituel, la religion, le voyage et la communauté. Cette exposition représente à ce jour une des plus complètes anthologies de sa carrière.
Enrique Metinides présentera 101 tragédies qui est un ensembles de photographies et de récits selectionnés et racontés par le photographe lui même. Tout y est méticuleusement classé, stocké, enregistré. Metinides classe ses images par type : accident de train, de vélo, de voiture ou de bus, crash aérien, suicide, meurtre, pendaison, noyade…Ses images sont puissantes mais font souvent preuve d’un humanisme propre, d’un sens du détail et d’une conscience à la fois de l’accident et du contexte culturel. Sa photographie, tantôt cinématographique, tantôt intime, se présente sous la forme de courtes narrations: Metinides est un réalisateur d’instantanés.
Maya Goded. Welcome to Lipstick (Bienvenue à Lipstick) : ces photographies ont été faites dans une zone rouge proche de la frontière entre le Mexique et les États-Unis.Cet endroit, isolé par des murs, cache les prostituées au reste de la société. Autrefois très fréquenté, c’est aujourd’hui un territoire dans lequel règnent la violence et l’anarchie, que peu de monde ose visiter. Malgré cette décadence, la lutte de ces femmes pour survivre maintient vivante cette zone rouge. Land of Witches (Terre de sorcières) : en Amérique latine, la conquête espagnole a amené, outre la religion catholique, la persécution des femmes soupçonnées de sorcellerie, aussi bien espagnoles qu’indigènes. Mais malgré les fréquentes chasses aux sorcières, la sorcellerie était pratiquée de manière clandestine, et ces croyances vivent encore aujourd’hui dans la campagne mexicaine.Je suis partie, dans les états les plus catholiques, à la recherche des sorcières mi-européennes, mi-indigènes.Elles finissent toujours exilées, trop différentes sans doute des autres femmes du village.
Daniela Rossell : Ricas y famosas (1994–2001) est une série de photographies prises par Daniela Rossell dans les hautes sphères de la société et de la politique au Mexique. Sa publication, en 2002, a fait scandale et a déclenché l’indignation des médias. […] Première oeuvre reconnue de l’artiste, entreprise en 1994, la série s’intéresse à la relation entre Rossell et ses sujets, pour la plupart des femmes mexicaines.Vers 1998–99, sa liste de contacts s’était considérablement étoffée, l’artiste s’immisçant de plus en plus profondément dans les cercles de la haute société de Mexico, Juan Garcia de Oteyza, le directeur de Turner, l’invita alors à transformer l’album en un livre de photographie.
Iñaki Bonillas : Double Clair-Obscur. En 2003, Iñaki Bonillas ouvre son oeuvre aux vastes archives photographiques de son grand-père, J. R. Plaza, flot continu de réflexions sur la photographie, qui joint souvent des éléments a priori incompatibles : d’un côté le récit biographique, de l’autre une compilation quasi scientifique. Bonillas choisit ici de travailler à partir d’une image seule, prélevée dans les archives, dans l’idée d’explorer la possibilité non seulement de la création d’une nouvelle série d’images à travers la juxtaposition, la recontextualisation ou d’autres formes de réinterprétation de la source originale,mais également de la création d’une nouvelle archive à part entière. L’image en question est un portrait de l’arrière-grand-père de l’artiste qui présente les traces d’une grille autrefois inscrite au crayon sur toute la surface de l’image, en vue d’une reproduction. La présence de ce découpage offre à l’artiste 104 images plutôt qu’une seule : 104 éléments qui ne sont pas seulement des fragments d’une plus grande image, mais des images en elles-mêmes, qu’il peut utiliser en tant que telles. Il est important de noter que la photographie originale possède une autre particularité : elle a été prise de manière à créer une situation de double clair-obscur, grâce à l’intersection des dégradés de lumière du premier plan et de l’arrière plan.
Dulce Pinzon : La Véritable Histoire des super-héros. Après le 11 septembre, l’idée de «héros» devint petit à petit omniprésente dans l’imaginaire collectif. En cette période de crise, la nécessité de reconnaître le travail et l’extraordinaire détermination de ces individus sacrifiant parfois leur vie en tentant d’en sauver d’autres. Néanmoins, dans le tourbillon des médias qui affichaient, en une, les désastres et autres états d’urgence, il était aisé de passer à côté d’innombrables héros qui ont oeuvré chaque jour pour le bien d’autrui, tout autant que ces autres héros glorifiés:Le travailleur immigré mexicain à New York en est l’exemple même. Il travaille souvent de très longues heures dans des conditions extrêmes, et économise sur son salaire, si bas soit-il, au prix d’immenses sacrifices, pour l’envoyer au Mexique à sa famille et à sa communauté.De cette façon,l’économie américaine devient petit à petit dépendante de la main d’oeuvre mexicaine.L’intention principale de cette série est de rendre hommage à ces hommes et ces femmes, figures courageuses et déterminées, qui réussissent tant bien que mal, sans le moindre pouvoir surnaturel, à supporter de difficiles conditions de travail afin d’aider leurs familles et communautés à survivre et prospérer.
Fernando Montiel Klint : Actes de Foi. « Que signifie ici précisément le sens du mot "foi" ? Je m’intéresse à l’exploration de l’acte de foi dans la vie contemporaine sans lien avec la religion. Je recrée ma libération mentale grâce à des mises en scène et des actions qui sont captées par l’appareil-photo, dans lesquelles j’invente d’artificieuses réalités faites d’atmosphères absurdes, à la recherche de l’introspection. L’introspection est aussi un chemin de lumière vers la contemplation et la libération individuelle. Ce sont des moments d’inspiration lors desquels l’infini m’apparaît comme une révélation, en un zénith mental. Ce qui n’a pas de fin, ce qui est essentiel dépasse le monde d’ici-bas ; la foi remplace la logique et se transforme en un acte éternel et circulaire. »
Graciela Iturbide
Chalma, Mexico, 2008.
Tirage gélatine d'argent
Collection Fondation MAPFRE
© 2011 Graciela Iturbide
POINTS DE VUE. Né au Royaume-Uni en 1972, vivant et travaillant à Londres, Dr Simon Baker est le premier conservateur pour la photographie et la création artistique internationale à la Tate Modern, Londres. Il était, auparavant, professeur associé en histoire de l’art à l’Université de Nottingham où il enseignait l’histoire de la photographie, du surréalisme et de l’art contemporain. Il a publié de nombreux ouvrages sur ces sujets et a organisé les expositions Undercover Surrealism: Georges Bataille and Documents (Hayward, Londres, 2006) ; Close-up: proximity and defamiliarisation in art, film and photography, (Fruitmarket, Édimbourg, 2008) et plus récemment, a présenté Exposed: Voyeurism, Surveillance and the Camera, à la Tate Modern (avec Sandra Phillips). Artistes présentés : Indrë Serpytyte, Mark Ruwedel, Minoru Hirata.
Né à Shropshire au Royaume-Uni en 1960, vivant et travaillant à New York, Chris Boot est directeur général de la Fondation Aperture depuis janvier 2011, après avoir été, dix années durant, éditeur indépendant. Sous son propre nom, Chris Boot Ltd, il a publié plus de 40 titres, dont History de Luc Delahaye (2004), Lodz Ghetto Album, Photographs by Henryk Ross (2004), Things as They Are: Photojournalism in Context Since 1955 (2005), The Memory of Pablo Escobar par James Mollison (2007), Beaufort West par Mikhael Subotzky (2008) ou Infidel par Tim Hetherington (2010). Entre 1998 et 2000, Boot est directeur éditorial chez Phaidon Press, où il a commandé la réalisation de livres tels que Boring Postcards de Martin Parr ou The Photo Book – A History. Auparavant, il a travaillé huit ans chez Magnum Photos, notamment en tant que directeur des bureaux de Londres et de New York. Il a également écrit et dirigé la publication de Magnum Stories (Phaidon, 2004). Artistes présentés : Christopher Clary, Penelope Umbrico, David Horvitz.
En 1996, David Barriet, David Benassayag et Béatrice Didier, qui vivent et travaillent à Cherbourg-Octeville et Paris, créent Le Point du Jour, éditeur spécialisé en photographie, puis en 1999 le Centre régional de la photographie de Cherbourg-Octeville qui présente une soixantaine d’expositions associées à des projections, rencontres et résidences. Installé en 2008 dans un bâtiment conçu par Eric Lapierre (Prix de la première oeuvre 2003), Le Point du Jour Centre d’art / Editeur est issu du rapprochement de ces deux structures. Depuis cette inauguration, ont été notamment présentées des expositions de Lynne Cohen, Mikaël Levin, Helen Levitt, Joachim Mogarra, Maxence Rifflet et Gilles Saussier, accompagnées de livres. Parallèlement, sont régulièrement proposés diverses actions en direction du public. Tous les deux ans, Le Point du Jour organise une résidence d’artiste, suivie d’une exposition et d’un livre, ainsi que le Prix Roland Barthes pour la recherche photographique qui récompense le travail de jeunes universitaires. Artistes présentés : Joachim Mogarra, Lynne Cohen, Rut Blees Luxemburg.
Né en 1973 à Paris, Sam Stourdzé vit et travaille à Lausanne en Suisse. Spécialiste des images, Sam Stourdzé a été nommé directeur du Musée de l’Élysée à Lausanne en 2009. Ses recherches portent sur leurs contextes de production, de diffusion et de réception. Depuis plusieurs années, il étudie les mécanismes à l’oeuvre dans la circulation des images, avec pour champ de prédilection les rapports entre photographie, art et cinéma. Il a organisé de nombreuses expositions et publié plusieurs livres, notamment Le Cliché-Verre de Corot à Man Ray, les rétrospectives Dorothea Lange et Tina Modotti, Chaplin et les images ou encore Fellini, La Grande parade. Artistes présentés : Jean-Luc Cramatte & Jacob Nzudie, Raphaël Dallaporta, Yann Gross.
Né à Ulm en Allemagne, Arthur Walter vit et travaille à New York. En juin 2010, Artur Walther ouvre sa collection au public avec l’inauguration d’un musée, constitué de quatre bâtiments et situé dans un quartier résidentiel de sa ville natale, Neu-Ulm / Berlafingen, dans le sud de l’Allemagne. Il soutient depuis vingt ans des programmes et bourses photographiques et a débuté à la fin des années 1990, collectionnant tout d’abord des oeuvres de photographes allemands contemporains – notamment les Becher et August Sander – avant d’étendre sa collection de photographies et vidéos aux quatre coins de la planète. Celle-ci constitue désormais l’ensemble le plus important de photographie asiatique et africaine contemporaine au monde. À New York, il est membre de plusieurs comités photographiques au sein d’institutions culturelles et éducatives telles que l’Architecture and Design Committee du MoMA, le Photography Committee du Whitney Museum of American Art ou les comités photographiques de Vassar College et Bard College. Il est également membre du conseil d’administration au Storefront for Art and Architecture et à l’International Center of Photography. Artistes présentés : Domingo Milella, Jo Ractliffe, Mikhael Subotzky.
Indre Serpytyte
Anciens locaux du NKVD-MVD-MGB-KGB, Carnet 3 (1944-91)
Lituanie
2008
Avec l'aimable autorisation de l'artiste.
Photo Folio Review & Gallery. Lancé en 2006, Photo Folio Review & Gallery propose aux photographes des lectures de portfolios pendant la semaine d’ouverture du festival, et leur offre une l’opportunité d’exposer leurs images durant toute la durée des Rencontres d’Arles 2011. Les inscriptions et réservations sont ouvertes et s'effectuent directement (et uniquement) en ligne : http://goo.gl/q0PHW. Photo Folio Review & Gallery s’adresse à tous les photographes, quel que soit leurs types de pratique photographique ou de traitement des images.
Les lectures sont effectuées par des experts internationaux du monde de la photographie : éditeurs, commissaires d’expositions, directeurs d’institutions, directeurs d’agences, galeristes, collectionneurs, critiques, directeurs artistiques de presse... Sous forme d’échanges individuels et privilégiés avec les experts choisis, chacun des participants obtient une expertise constructive et appropriée à son travail photographique, ainsi que de précieux conseils, contacts et parfois même des projets d’expositions et/ou de publications. A noter que chaque année, un jury composé de représentants des Rencontres d’Arles et de la FNAC sélectionne 5 lauréats dont le travail du premier d’entre eux est exposé l’année suivante dans la sélection officielle des Rencontres d’Arles. Différentes dotations sont offertes aux autres lauréats.
Cette année, le travail d’Augustin Rebetez - lauréat du Photo Folio Review 2010 - sera exposé dans la programmation officielle des Rencontres 2011