Mois de la photo 2010 Point information 5,7 rue de Fourcy 75004 Paris France
Espace Photographique de l'Hôtel de Sauroy 58 rue Charlot Mº Filles-du-Calvaire ou République 75003 Paris France
Photographies de Jacques Borgetto, Françoise Nuñez (tirages prêtés par la Galerie Camera Obscura), Bernard Plossu (tirages issus des collections de la Maison Européenne de la Photographie) et Sophie Zénon.
En voyage, comme dans une exposition, il faut bien choisir son équipage, en fonction des affinités, des possibilités de dialogue et des enrichissements réciproques. Ici, les artistes se sont pris au jeu avec générosité et curiosité, de nouvelles images sorties des boîtes, sujets à de nouvelles lectures, des itinéraires jusque là divergents ont convergé et le voyage est devenu un beau voyage. Ainsi s’est construite l’exposition, tel un recueil de contes, sans unité de temps et de lieu, mais habitée par la poésie. Un ensemble de récits où planent solitude, mélancolie, souvenirs, fascination des grands espaces, émotion des rencontres et découvertes partagées.
Tous les photographes, ici réunis, entendent le voyage comme on l’entendait autrefois. Avec du temps devant et de l’espace autour, avec l’esprit de tisser imaginaire et réel, loin des flux touristiques. Leurs références diffèrent, ainsi que les destinations et les motivations mais, malgré cela, un fil conduit d’une série à l’autre.
Jacques Borgetto parcourt et photographie l’Amérique latine depuis des années, il restitue cette terre avec une écriture forte et précise et une vision peu incline aux clichés.
Sophie Zénon, grande voyageuse, a sillonné à maintes reprises l’Asie, notamment la Mongolie, la Sibérie extrême-orientale et le Cambodge. Ses images de l’Asie côtoient ici celles plus familières de sa Normandie natale ou de l’Italie de ses origines. Partout, un univers au calme apparent et à la grâce omniprésente, une écriture subtile où le format panoramique semble mieux suivre le mouvement du voyage, tel un travelling.
Avec Françoise Nuñez et Bernard Plossu, le voyage devient sentimental. Les lieux ne sont que prétextes et décors, la vraie destination est l’autre. Du Mexique en 1981 à l’Italie, de la Grèce à l’Andalousie, leur regards, en partant du même point de vue, donnent une vision stéréoscopique, où la photographie est autant le reflet de visions intérieures que de la réalité. Une sélection de vidéos des collections de la MEP accompagnent ces récits photographiques.
Vidéos d’Alice Anderson, « Journey to the Invisible Cities » et « Star Catcher » ; A. P. Komen & Karen Murphy , « Love bites » ; Mihai Grecu, « Coagulate » ; André Parente, « Paysage nº 1 ».