L'Avant-Seine/Théâtre de Colombes Parvis des Droits de l’Homme 88, rue Saint-Denis 92700 Colombes France
L’association Fetart et l’Avant-Seine/Théâtre de Colombes sont heureux de vous inviter à l’exposition Hors les murs qui présente le travail de trois jeunes photographes de talent : Thomas Jorion, Julien Lombardi et Maria Letizia Piantoni.
A travers l’utilisation du médium photographique, ces jeunes photographes tentent de dresser un état des lieux de notre société.
Dans sa série Ilots Intemporels, Thomas Jorion s’est rendu sur les lieux de la postmodernité : des espaces de travail ou de loisirs où le temps s’est arrêté pour laisser place à un no man’s land aux allures apocalyptiques. Ici nulle trace humaine. Et pourtant la décomposition qui émane de ces lieux semble indiquer une présence fantomatique qui les ronge de l’intérieur. En photographiant ces lieux hantés, Thomas Jorion traite de la société de consommation de manière détournée. Tel un produit consommable, ces endroits deviennent les déchets de notre société postmoderne dont on ne verrait plus que l’emballage.
Dans Vibration, Julien Lombardi, comme dans la tradition de la photographie de rue, épie les passants en train de déambuler dans la rue. Pourtant il n’est pas question de cadrer le personnage dans un contexte particulier. L’utilisation du plan serré absorbe les personnages dans un espace inquiétant comme s’ils avaient fusionné avec cet environnement. Ici les corps deviennent des aplats géométriques et semblent se confondre avec la stratification de l’environnement qu’ils traversent. Confinés dans un décor abstrait, ces hommes et femmes semblent emprisonnés dans une sorte de néant pour ne devenir que les ombres d’eux-mêmes.
Maria Letizia Piantoni, dans sa série Stanze (sélectionnée pour l’édition 2010 du prix HSBC) élabore un inventaire des lieux où les cicatrices du passé sont encore apparentes. Ces relevés topographiques sont pour elle un moyen de travailler sur la mémoire. Monuments vides d’un monde désenchanté, ces espaces architecturaux finissent par devenir des non-lieux où la trace de l’Homme semble s’être définitivement envolée. Maria Letizia se débarrasse des éléments
anecdotiques qui pourraient encombrer l’image afin de privilégier l’impact pictural de ses compositions. Le spectateur voyage à travers ce territoire flottant qui finit par devenir une sorte d’espace mental.