Maria-Letizia Piantoni

Maria-letizia Piantoni

#Photographe
Maria Letizia Piantoni
Née en 1960 en Italie, diplômée de l'Académie des Beaux-Arts de
Florence, Maria Letizia Piantoni s'installe à Paris en 1986. En 1990,
elle se tourne vers la photographie, réalise des photographies de presse
et de publicité et collabore avec des maisons de disques.
En 1988, elle donne une conférence à l'E.N.A. (Paris) sur le futurisme
dont un des thèmes conducteurs est celui de la perception simultanée.
L'intérêt qu'elle porte au thème de la relation de l'homme au « lieux
qu'il habite » se profile déjà. Agissant comme une mémoire de l'homme
dans un lieu, la photographie fait ici fonction non pas de témoin, mais
de relais dans l'intimité de cette relation. Tout se joue sur cette
relation de présence et d'absence. Mémoire de lieux, mémoire de l'homme,
que reste-il de notre passage dans ces lieux conçus par nous, pour nous,
ou contre nous ?
Association Fetart, 51 rue des Rigoles 75020 Paris www.fetart.org

Série Stanze

Rythmes de lignes, d'ombres et de lumières. Des voix imaginées ou alors
réellement emprisonnées dans ces murs. J'ai commencé à suivre le travail
de démolition de la première barre d'une cité de l'Ile Marante, en
banlieue parisienne, au printemps 2007.
J'ai toujours été attirée par l'architecture et par les jeux de lumière
dans des volumes clos et, dans mon parcours de photographe, après dix
années en studio, ce travail est un véritable retour aux sources.
Toutes ces pièces, pareilles et différentes à chaque fois, m'ont émue et
attirée. Une pièce… qui contenait d'innombrables répliques d'elle-même…
A mesure qu'on regarde et qu'on pénètre ces espaces, ils deviennent
émouvants. Il y règne un silence assourdissant.
J'y suis retournée une infinité de fois, par tous les temps. Aujourd'hui
ces deux barres n'existent plus mais je continue ma recherche sur
d'autres chantiers et je retrouve souvent cet état d'apaisement et de
contemplation. Dans cette phase de démolition, tout va très vite. De
l'extérieur le bâtiment est littéralement « dévoré » par grignotage. Des
pièces se retrouvent ouvertes sur l'extérieur et elles disparaissent en
quelques heures. Des couloirs éventrés, on est déjà dehors.