Goran Tomasevic est un photographe serbe né à Belgrade en 1969. Il commence par travailler pour un journal local en couvrant les guerres qui ont suivi l'éclatement de l'ex-Yougoslavie. En 1996 il rejoint l'agence de presse Reuters, en tant que photographe indépendant, et est missionné pour couvrir les tensions politiques qui couvent au Kosovo ainsi que les manifestations anti-Milosevic, qui ont lieu dans sa ville natale de Belgrade. En 1999, durant « l’Opération Allied Force » qui représente deux mois et demi de bombardements incessants sur la Serbie par l'OTAN, il sera le seul photographe basé au Kosovo travaillant pour la presse étrangère.
En 2003, en 2005 et en 2011 Goran Tomasevic remporte le prix Reuters du photographe de l’année. En 2005, il a obtenu le premier prix de photojournalisme de l’US National Press Photographers Association (ÉNPP), dans la catégorie « Portrait ». A côté de cela il a aussi été primé en Chine en 2004 et en 2011 où il a reçu le China International Press Photo (CHIPP) de l'année dans la catégorie « News ». En 2008 il rafle le prix Reuters de la meilleure photographie de l’année. Puis les récompenses s’enchainent régulièrement, il remporte en 2011 le Prix d'excellence au SOPA Award, en 2012 le Prix Frontline Club de Londres et en 2013 celui du Days Japan International Photojournalism Awards. Sa réputation n’étant plus à faire, en 2012, une galerie de Prague tient même une exposition durant un mois et demi sur ses images de guerre, représentant plus de 20 ans d’évènements historiques majeurs. Il a été désigné en 2013 par le quotidien britannique « The Guardian » comme meilleur photo-reporter pour ses reportages au Kenya (l’attaque du Westgate) et en Syrie. Il est l’un des observateurs privilégiés de ce conflit qui a fait plus de 100 000 morts depuis 2011. Son travail sur la Syrie a été également honoré au festival Visa pour l'Image en septembre 2013. Enfin en 2014, il reçoit le premier prix dans la catégorie « Spot News Stories » pour une photo de rebelles syriens, tirée d’une série de janvier 2013 au World Press Photo, ainsi que le deuxième et le troisième prix du « Newspaper photo story » au POYi.