« Cette série est issue du cinéma d'Antonioni et c'est un petit peu un hommage à Blow-up.
Pourquoi parce que dans Blow-up, il y a ce photographe qui va faire des photos dans un parc et tombe sur un couple probablement clandestin d'amoureux et les poursuit sans vergogne. Il veut faire des photos du couple. Il est témoin d'un drame à son insu et dès qu'il rentre dans son studio, tout de suite il développe les films et commence à faire un grand tirage et là il y a quelque chose qui le frappe. C'est l'attitude en particulier de la femme, qui est en principe dans un rapport amoureux, il y a une espèce d'absence, en fait elle regarde à l'extérieur de l'image et c'est un petit peu pour ça que j'ai choisi cette image pour l'affiche, c'est une invitation à regarder ailleurs, ce qui est peu courant car quand on fait une affiche visible dans la rue, il faut capter le regard du spectateur et en principe on essaie de capter le regard pour l’attirer dans l'image. Ici celle-ci renvoie exactement à l'extérieur.
Tout ce travail que j'ai fait en extérieur tourne un peu autour de ce mystère, de cette ambiguïté de l'image. » - (Extrait de l’interview – 19/02/2009)
[42X60] propose à un artiste de créer une œuvre afin de l’éditer au format affiche (A2).
L’artiste doit composer avec ce format imposé et tenir compte des exigences d’une lisibilité particulière.
Trois milles exemplaires sont ainsi apposés dans l’espace public et croisent le regard des passants pendant deux mois.
Ce concept d’exposition confronte l’œuvre à un environnement authentique.