Galerie NKA 110A av. Louise - 1050 Bruxelles Ouvert jeudi, vendredi, samedi de 14 à 18h30 et sur rendez-vous. www.nka-gallery.com
Le terme « nu » appartient au vocabulaire des Beaux-Arts depuis le XVIIe siècle.
À travers l'histoire il est le miroir des implications psychologiques, philosophiques et esthétiques du corps dans des sociétés données ; cet exercice constamment renouvelé est une tentative qui, par une voie sensible, définit l'être humain, souvent dans son acception « naturelle ». A cette définition technique, il faut y ajouter le point de vue plus artistique : la représentation du nu désigne une forme d’art qui essaie de recréer une image du corps humain magnifié, idéalisé, tout en respectant les exigences esthétiques et morales de l'époque, à travers la peinture, la sculpture ou la photographie. A ceci, il convient de préciser qu’en matière de nu et de sa représentation, la transgression de la morale n’est jamais loin ; le nu se balade de plus en plus souvent sans pudeur, en chair et à poil au-delà de ce que le bienséance accepte. Qui s’en plaindrait ? Contrairement à certaines représentations artistiques, le nu n’est pas le reflet de notre propre nudité, il est le corps de l’autre totalement étranger et parfaitement sexué. Et c‘est là que le nu devient un art majeur : lorsqu’il provoque en nous un désir, un léger frissonnement du regard, jusqu’au dérangement de sens. Partagé entre l’art et le cochon, le nu offre le paradoxe à la fois d’exciter l’imagination et nos fantasmes, et en même temps de ne rien cacher. Quand l’image nous invite à partager ce degré d’intimité du regard, il est presque impossible de garder nos distances.
Les photographes : Arnaud Baumann, Colette Bitker, Patricia Canino, Lucien Clergue, Kathy Cooper, Laurence Demaison, Jean-Marc Millière, Sophie Langoh.