Paris-Beijing Photo Gallery The Old Factory 798 Art District, Dashanzi, Jiu Xian Qiao Lu n°4, 100015 Beijing Chine
Réunis à la Paris-Beijing Photo Gallery du 28 janvier au 17 mars, Aniu et Cyrus Cornut nous livrent un regard à la fois poétique et fataliste sur le paysage urbain chinois.
Leurs travaux questionnent la place de l’être humain dans ces villes en mouvement, marquées par un développement rapide et chaotique où l’individu se trouve marginalisé parmi les grands ensembles, perdu au milieu de ses immenses avenues et intersections.
Puisant leur photographie dans la réalité de ces villes anonymes et tentaculaires, ils nous proposent une vision poétique et onirique, révélée par des jeux de couleurs assumés, et un grain poussé à l’extrême.
Cyrus Cornut : CHINE "Les villes sont comme des océans" Les photographies présentées ici sont un extrait de mon premier travail, effectué en chine en 2005. C'est une errance dans les grandes villes du pays, une vision urbaine sans prétention d'objectivité, juste un prolongement de mon regard d'architecte. Ce travail donne à voir la place de l'être humain dans ces villes sans cesse plus chaotiques où une modernité dictée par les lois d'une économie ultralibéraliste tend à remplacer irrémédiablement les traditions lentement établies. Dans un communisme dont il ne perdure aujourd'hui que l'autorité, l'Homme social est en train de perdre sa place. L'échelle humaine est réduite à néant. L'Homme au devenir individualiste, se perd dans l'océan urbain. Les maisons tombent, les gratte-ciels poussent, le sol est percé de réseaux de communication. La Chine avance. Sous notre oeil averti, on bâtît comme on le faisait dans les années 60 en France, trop vite, on répond à la poussée démographique, à l'exode rurale vers les périphéries des villes. Prétextant un mode de vie différent du mode occidental, on ferme les yeux sur les conséquences aujourd'hui discutables de ce type d'urbanité. Je cherche dans ces villes une poétique du fatalisme, en plaçant toujours l'échelle humaine dans l'éternel palimpseste urbain, toujours guidé par ce sentiment océanique qui lie l’individu au tout. Les lumières sont celles de l'aurore ou du crépuscule, des néons ou de l'orage, comme pour dramatiser une évolution qui semble incontournable. Cyrus Cornut Français d'origine Irano-Irakienne, né en 1977. Premier voyage en couffin du à l’expatriation familiale. Il vit d’abord à Bagdad, le Caire, puis à Paris Ses études le mènent des sciences exactes, à l'architecture, en passant par la biologie. Mais le voyage s’impose comme une nécessité. Il me permet, dit-il « d’échapper à une vision : celle de la stérile répétition des lieux, des gens et de soi-même, Il arpente l’Asie dont il ramène ses premières images, sans but ni discours, guidé simplement par le plaisir de photographier. Puis c’est une aventure humaine…C’est en 2005, en Chine, que la rencontre avec des photographes professionnels le décide à faire de la photo son métier et se met alors à photographier avec systématique, en établissant des principes qui se voudront être la base d’une écriture à développer. D’abord inspiré par les grandes forêts tropicales de la planète, c’est aujourd’hui le chaos des métropoles pollués qui le nourri. De retour à Paris ou il vit, c’est avec son premier travail, titré « les villes sont comme des océans », qu’il expose une première fois grâce à l’Association Nationale des Iconographes. En 2006, il expose aux Rencontres internationales de la photographie d’Arles, puis au festival de l’œil en Seyne et intègre le collectif Dolce Vita. Il travail actuellement sur l’Iran pour tenter de contrer l’image caricaturale que véhiculent certains médias qui entretiennent volontiers le choc des civilisations. Naissance à Paris en 1977 d’un père Ingénieur Français et d’une mère Ethnomusicologue Irako-Iranienne. 1978, expatriation familiale, vit à Damas, Bagdad, Le Caire. Retour à Paris. 1996 à 2005, études de Mathématiques, Biologie puis Architecture à l’UP8 de Paris. Nombreux voyages, notamment en Asie. Eté 2005, voyage en Chine, premieres rencontres à Pékin avec le milieu professionnel, dont des photographes du collectif Dolce Vita Septembre 2005, sélectionné par l’Association Nationale des Iconographes pour exposer à la Galerie du Bar Floréal à Paris. Eté 2006, exposition aux rencontres internationales de la photographie d’Arles, programmation Raymond Depardon. Expositions collective dans les Fnac. Aout 2006, intègre le collectif Dolce Vita. Octobre 2006, double exposition à la troisième édition (lumières) du festival de l’Œil en Seyne, au centre d’art de la villa Tamaris-Pacha. Janvier 2007, exposition CHINE, galerie Paris-Pékin à Dashanze 798 Pékin
Aniu est représenté en France par l’Agence Vu’, en marge de son activité de photoreporter pour un quotidien de Shenzhen, il développe un travail original et personnel, largement reconnu et récompensé en Europe. La galerie expose aujourd’hui deux de ses séries « So Far, So Close » et « Times of Fantasy ».