Jacob Khrist pendant son arrestation
Jacob Khrist, photographe pour l’agence Hans Lucas, s’est fait violemment interpeller hier, dimanche 23 avril 2017.
Le photographe devait passer la journée de dimanche à Hénin-Beaumont. Il y avait été envoyé par son agence dans la ville du Pas-de-Calais, berceau du Front National, pour y couvrir le premier tour des présidentielles.
Il exerçait son métier en toute légalité, couvrant non seulement le bureau de vote mais également l’intervention des Femen, collectif connu pour sa lutte en faveur des droits des femmes. Cela fait maintenant deux ans que le photo-reporter suit le mouvement de contestation de ces dernières, sans jamais tomber dans le militantisme.
Cela n’a pourtant pas empêché les forces de l’ordre de l’arrêter au même titre que les Femen. Tous furent placés en garde à vue au commissariat de Lens hier midi.
Plusieurs journalistes de l’agence AFP ont assisté à la scène d’arrestation du photographe innocent. Une vidéo filmée par une journaliste espagnole le montre essayant de se débattre et expliquant son incompréhension.
Así trata la seguridad de Le Pen a la prensa. Asco. https://twitter.com/hashtag/ElectionPresidentielle2017?src=hash">#ElectionPresidentielle2017 https://twitter.com/hashtag/ElectionPresidentielle2017?src=hash">#ElectionPresidentielle2017 https://twitter.com/hashtag/ElectionPresidentielle2017?src=hash">#ElectionPresidentielle2017
— Carmen Díaz González (@C_DiazGonzalez) https://twitter.com/hashtag/ElectionPresidentielle2017?src=hash">#ElectionPresidentielle2017
L’agence Hans Lucas a fait part de son choc. Elle a précisé ne plus avoir de nouvelles du photographe depuis son arrestation malgré de nombreux appels au commissariat, où il est toujours détenu actuellement.
Malheureusement, Jacob Khrist n’est pas le seul photographe a avoir été victime d’une injustice au cours de ce premier tour des présidentielles. Le photographe Nnoman, reconnu pour ses photographies de manifestation et que nous avions https://twitter.com/hashtag/ElectionPresidentielle2017?src=hash">#ElectionPresidentielle2017, couvrait hier soir un rassemblement place de la République, à Paris, suite aux résultats du premier tour. Alors qu’il filmait des policiers en civils tirant sur des manifestants en direction de la tête, ce qui est interdit, il affirme que ces derniers n’ont pas hésité à l’intimider, l’insulter, puis le frapper à l’aide de son propre appareil photo, pour enfin lui confisquer son matériel ainsi que sa carte mémoire. Dans le seul but de ne pas être reconnus. Il livre un témoignage vidéo sur sa page Facebook, que vous pouvez voir https://twitter.com/hashtag/ElectionPresidentielle2017?src=hash">#ElectionPresidentielle2017.
Malheureusement, l’injustice a encore de beaux jours devant elle.
MAJ : L'agence Hans Lucas a publié, aujourd'hui lundi 24 avril à 13h, un communiqué de presse concernant l'arrestation de Jacob Khrist. Il est lisible https://twitter.com/hashtag/ElectionPresidentielle2017?src=hash">#ElectionPresidentielle2017.
« Nous venons d’apprendre que la garde à vue du photographe professionnel Jacob Khrist vient d’être renouvelée pour 24h pour les motifs de complicité d'exhibition sexuelle et de rébellion.
Nous sommes choqués de constater qu’en France, un jour d’élection, un photographe dans l’exercice de son métier soit interpellé aussi violemment.
L’intervention qui a été filmée par plusieurs journalistes montre deux personnes - sans brassard d’agent ou d’officier de Police - malmener un photographe alors qu’il demande de l’aide et interroge les deux personnes qui le plaquent au sol quant à leur identité n’obtenant aucune réponse.
Jacob Khrist est membre d’hans lucas depuis 2012 et collaborateur régulier de la presse et ce prolongement de garde à vue est inacceptable. »