© Pascaline Marre - Maison abandonnée - Arapkir
Expositions du 20/4/2017 au 8/6/2017 Terminé
Regard Sud Galerie 1/3, rue des Pierres Plante?es 69001 Lyon France
Communiqué de presse :Regard Sud Galerie 1/3, rue des Pierres Plante?es 69001 Lyon France
“Longtemps, le corpus photographique sur le génocide des Arméniens s’est limité à de rares images, contemporaines de l’événement lui-même.” “Les images du passé, femmes et enfants décharnés, icônes de souffrance reproduites d’ouvrages en brochures, formèrent ce socle de représentations collectives indispensables à la remémoration publique d’un fait tombé dans les oubliettes de l’histoire.”
“Durant les années 2000, un à un les derniers survivants se sont éteints. Besoin s’est fait sentir, pour rester en lien avec un passé de plus en plus lointain, d’aller au-delà de la reproduction invariable des images originelles.“
© Pascaline Marre - Maison abandonnée - Ordu, ancien quartier armenien
“Sur le terrain de la photographie, Pascaline Marre campe sa singularité par son choix d’approcher au plus près les vies matérielles. Car c’est là, dans l’environnement familier des habitants d’Anatolie, dans le réagencement des pierres, dans le réemploi des édifices, qu’elle décèle l’actualité de la disparition des Arméniens. L’approche de Pascaline Marre fait ainsi songer au projet de la micro-histoire, pour sa capacité à saisir des configurations sociales complexes en s’arrêtant sur un détail, en plaçant les traces et les restes au coeur de sa quête. Le médium adopté permet aux choses d’acquérir du sens, dès l’instant où, photographiées, prises en charge par la double subjectivité de l’auteur et du spectateur, elles deviennent autant de fenêtres ouvrant sur l’invisible.”
“La gageure, pour Pascaline Marre, fut de capter par la photographie le déploiement de cet écran amnésique. Montrer comment son opacité dissimule, tout en laissant des traces affleurer par endroits. Les photographies offrent au regard ces réalités palpables qui, mieux que n’importe quel discours, font pénétrer dans le matériau trouble de la mémoire.”
© Pascaline Marre - Eglise Saint Sauveur - Ani