© Stéphane Lavoué, Sherif Trevor Colby dans son bureau. Guildhall, Vermont. « Le Royaume »
Expositions du 30/3/2017 au 6/5/2017 Terminé
Fisheye Gallery 2 rue de l'Hôpital-Saint-Louis 75010 Paris France
« J’y suis arrivé par hasard, un soir, en suivant les courbes sinueuses du chemin de crêtes boueux et cabossé qui relie les fermes de West Burke à Sutton. Ce n’est qu’au petit matin que je le découvris : j’étais attablé au comptoir d’un dinner, la serveuse m’apportant un mug de café fumant me gratifiait d’un “Welcome to the Northeast Kingdom of Vermont”. Je me trouvais au beau milieu d’un royaume! Intrigué par l’idée qu’au cœur de la fédération des http://fr.actuphoto.com/hashtag/etatsunis">États d’Amérique, j’avais illégalement pénétré en territoire royal, je décidais d’entreprendre le voyage qui me mènerait vers ses confins. Je partis à la rencontre des sentinelles et sujets du Royaume. J’y ai croisé la désolation de ces maisons éventrées, comme soufflées par le temps, abandonnées par leurs propriétaires, clin industriel. J’y ai croisé de jeunes fermiers utopistes venus expérimenter une vie alternative décroissante, refusant la mécanisation, chuchotant aux oreilles des bœufs et chevaux une langue inconnue. J’y ai croisé des chasseurs d’ours armés d’arcs et de flèches, des taxidermistes en peau de loup, la princesse des abattoirs, un vieil explorateur des savanes tanzaniennes et la femme à la bûche. Je suis passé de ferme en ferme, les unes m’ouvrant les portes des suivantes. Et, transformant peu à peu mon chemin entre lac et collines en une quête royale, à chacun je posais la question : “But where is the king ?” » Stéphane LavouéFisheye Gallery 2 rue de l'Hôpital-Saint-Louis 75010 Paris France
© Stéphane Lavoué, Walt Driscoll, taxidermiste de renommée mondiale. Island Pond, Vermont.
« Le Royaume »
La Fisheye Gallery tourne son regard vers une contrée du http://fr.actuphoto.com/hashtag/etatsunis">États autoproclamée « le Royaume ». L’exposition de Stéphane Lavoué nous entraîne dans une quête royale parsemée de visages insolites et de paysages blancs comme neige.
Peu d’artistes se sont inspirés de cette terre située au nord des États-Unis et à la frontière du Canada. Parmi ceux-là, il y a un écrivain américain : Howard Frank Mosher. Dans ses romans, l’auteur nous immerge dans un monde rural et grinçant, comme gé dans le temps, qu’il décrit « coupé du reste de la Nouvelle-Angleterre par les montagnes Vertes à l’ouest et les montagnes Blanches à l’est, et encore plus isolé par ses célèbres hivers, longs de sept mois, et ses mauvais chemins de terre ».
Comment un photographe français, habitué des portraits de der de Libération, s’est-il retrouvé est des États-Unis ? Il y a vingt ans, Stéphane séjourna dans une famille qui habitait Boston. À la retraite, le couple s’installa dans le Vermont et le photographe leur rendit visite. Il découvre alors le Royaume. Il y eut la rencontre avec un chasseur d’ours à l’arc qui comprit sa démarche de photographe et l’introduisit dans la communauté. Sa fille, Josie, posa pour Stéphane au milieu des carcasses de viande. Elle est une des princesses du Royaume et sa beauté illumine la scène. Les portes du Royaume sont ouvertes, le photographe peut voguer de ferme en ferme pour photographier cette histoire américaine un brin déglinguée. Un conte photographique où toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé est loin d’être fortuite.