Eman Mohammed © Eman Mohammed
« Je n’aurais jamais imaginé devoir choisir entre ma liberté et mes filles », a écrit Eman Mohammed sur https://www.facebook.com/emanmohammed/posts/1433221773379457" le 28 janvier 2017. Détentrice d’un passeport palestinien et d'une carte de résident permanent aux Etats-Unis (carte verte), elle s’est vu conseiller par un avocat de ne pas se rendre à Amsterdam où siège le jury du World Press auquel elle participe. Même si la Palestine n'est pas concernée par le décret, le fait qu'elle ne soit pas reconnue par les Etats-Unis, et au vu du contexte actuel, a vraisemblablement convaincu la photojournaliste de rester chez elle. Elle ajoute que la possibilité d'être séparée de ses enfants, détenteurs d'un passeport américain, a été l'élément déterminant dans sa prise de décision.
Les réactions du Wolrd Press ne se sont pas fait attendre. « Nous savons que nous pouvons toujours faire plus, mais il y a un principe simple : nous ne discriminons personne en fonction de son âge, son genre, sa race ou son origine ethnique, sa religion ou son orientation sexuelle. Nous nous opposons à la discrimination et au harcèlement au sein de notre communauté et dans le monde », ont rappelé les responsables de l'organisation Lars Boering et Oswald Schwirtz dans un communiqué. Ils ont pointé du doigt l'intolérance qui les prive selon eux de la présence de Eman Mohammed. Cette dernière, tiennent-ils à rappeler, travaillera de nouveau avec eux. En attendant, la photographe Tanya Habjouqa la remplacera au sein du jury.
« Je ne suis pas illégale, mais c'est le décret inconstitutionnel de Trump qui l'est », conclut Eman Mohammed dans son message.
Source : https://www.facebook.com/emanmohammed/posts/1433221773379457"