Alif, 2015 © mounir fatmi
Expositions du 9/12/2016 au 24/3/2017 Terminé
Keitelman Gallery 44 rue Van Eyck 1000 Bruxelles France
Communiqué de presse - Keitelman GalleryKeitelman Gallery 44 rue Van Eyck 1000 Bruxelles France
En cette fin d’année, la Keitelman Gallery a l’honneur d’inaugurer la seconde exposition personnelle de l’artiste mounir fatmi, dont la renommée internationale ne cesse de croître. L’exposition présente un ensemble de pièces (sculptures, photographie, dessins) qui traitent de plusieurs thèmes chers à l’artiste : la confrontation des cultures, hélas souvent placée sous le sceau de la violence, l’enjeu des langages et de la connaissance, et plus encore le rapport entre le dit savoir et la dite ignorance. Autour de ces thèmes, ce sont autant des questions qui sont formulées, que des formes qui sont matérialisées et qui concentrent en eux toutes les ambiguïtés de l’époque. Quelques-unes des interrogations murmurées en filigranes des œuvres sont celles-ci : comment se joue la rencontre entre celui qui « sait faire » et celui qui « sait parler de ce qui est fait » ? Soit, quel est le rapport entre les personnes qui font une société au quotidien et ceux qui la dirigent ? Ou autrement dit : quel est le rapport entre un artisan (qui fait) et une machine (qui est un produit d’ingénierie, synthétisant, et partant simplifiant la pensée, le savoir-faire) ? Dans cette exposition et dans l’œuvre de fatmi en général, c’est un peu comme si une comparaison était établie, mais régulièrement troublée entre deux binômes : celui constitué du « sauvage et du savant ».
Le triptyque Roots (Racines) donnant à voir un dessin fait de câbles d’antennes. Un motif renvoyant à l’art arabo-musulman qui s’est historiquement développé dans le domaine de l’abstraction car la religion interdisait la représentation de la figure humaine. Cependant, ce travail est incidemment un hommage à l’artisan, au bricoleur, à toutes ces figures humaines anonymes, justement, qui bâtissent le réseau.