© Ricardo Stuckert
Sur le chemin du retour, après un reportage sur un groupe d'Indiens d’Amazonie, l’hélicoptère de Stuckert doit faire un détour pour éviter un orage. C’est alors que le photographe repère un grand bâtiment dans la forêt et demande à l’hélicoptère de s’approcher. Il voit un groupe se disperser. « J’ai pris mon appareil et j’ai commencé à photographier », explique Ricardo Stuckert. « Ils semblaient plus curieux que craintifs ».
Selon José Carlos Meirelles - anthropologue de la FUNAI (Fondation Nationale des Indiens), présent dans le même vol que le photographe Ricardo Stuckert - la tribu survolée compterait 300 personnes. Si ce groupe est isolé, il n’est pas inconnu. Meirelles pense l’avoir déjà vu en 2008 : à l’époque, les images d’une dizaine d’Amérindiens tirant des flèches sur l’hélicoptère qui les filmait http://rue89.nouvelobs.com/2011/06/23/crainte-et-curiosite-premiere-rencontre-avec-des-hommes-blancs-54986"e. Selon l’anthropologue brésilien, la tribu vit de la chasse et de l’agriculture (bananes, manioc, patates douce). « On les appelle les Indiens de la source de la rivière Humaita, explique Meirelles. Ils n’ont jamais été en contact avec d’autres groupes, on ignore la langue qu’il parle, qui ils sont. Heureusement qu’on l’ignore. Le jour où on le saura, les problèmes pour eux commenceront ».
Le Brésil compterait 80 groupes isolés, mais les exploitations minières illégales et le trafic de drogue menacent leur existence.
Source :http://rue89.nouvelobs.com/2011/06/23/crainte-et-curiosite-premiere-rencontre-avec-des-hommes-blancs-54986"
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