La main du père - série Memento Mori © Natacha Nikouline
Expositions du 2/12/2016 au 15/4/2017 Terminé
VOZ’Galerie 41 rue de l’Est 92100 Boulogne-Billancourt France
Communiqué de presse VOZ’Galerie 41 rue de l’Est 92100 Boulogne-Billancourt France
Une vingtaine de photographies constitueront le corps de l’exposition « Memento Mori ». Les œuvres de Natacha Nikouline prendront place au sein d’une scénographie globale qui restituera l’univers familial et artistique de l’artiste. Autour des séries After Tchiscovsky, Memento Mori, Systema Naturae de Natacha, la VOZ’Galerie présentera :
- les archives stéréoscopiques de Sergueï Tchelnokov
- les peintures de Lev Tchistovsky et Irene Klestova
- les peintures de son professeur de dessin André Fisch
- les installations de Natacha Nikouline
Les archives stéréoscopiques de Sergueï Tchelnokov
Dans la salle de projection du sous-sol, la VOZ’Galerie présentera un diaporama en 3D des œuvres stéréoscopiques de son grand-oncle Sergueï Tchelnokov, disparues lors de son émigration urgente et forcée à cause de ses images, lors de la révolution de 1917 et re-découvertes, pendant la première décennie du XXIe siècle. Ces archives retrouvées sont donc un événement majeur pour la vie culturelle russe. Les photographies introduisent les spectateurs aux épisodes de la vie des Russes et des Européens au tournant des XIXe et XXe siècles. Les chroniques de la guerre, des révolutions, des événements historiques importants alternent avec des images de villes et de villages russes et européens, des scènes de la vie quotidienne, des photographies prises en voyage. Les résultats atteints grâce à la photographie stéréoscopique sont particulèrement impressionnants.
Les peintures de Lev Tchistovsky et Irene Klestova : source d’inspiration
Décrit par l’historien d’art Loukomsky comme un « authentique résistant de la peinture classique, dont la technique frôle la perfection », Lev Tchistovsky est un peintre figuratif russe de la première moitié du XXe siècle, lauréat de l’académie des beaux arts de St Petersbourg. Irene Klestova, son épouse, amie intime de Natacha, était également peintre. Ses sujets de prédilections furent : les fleurs, les natures mortes et les nus. Peu représentées en France malgré une réelle reconnaissance en Russie, ces peintures seront montrées, en regard de l’œuvre contemporaine de Natacha Nikouline. Quelques tableaux de fleurs, des photographies d’études de compositions datant de 1940, leurs fauteuils aujourd’hui définitivement vides seront autant de trésors exhumés qui feront face aux photographies de la jeune artiste.
Les peintures de son professeur de dessin André Fisch
Lorsqu’il rencontre Natacha Nikouline et son univers photographique, André est intéressé par l’ambiguïté de ses photos. S’agit-il de photographie ou de peinture ? C’est une question qu’on peut se poser. L’idée lui est venu de poursuivre le jeu et devant ses tableaux représentant un détail d’une photo de Natacha, se pose la question : s’agit-il d’une photo ou d’un tableau ? Les tableaux du peintre André Fisch, de l’Atelier Renaissance, parfaites reproductions de détails des photographies exposées, viendront agrémenter l’exposition en renvoyant un ultime reflet, une référence aux peintures anciennes de Memento Mori, ces installations où les objets deviennent les allégories d’un temps révolu, de la perte inévitable des gloires et des choses du monde.
Les installations de Natacha Nikouline
Comme pour immortaliser la perte, les installations de Natacha Nikouline représentent les sculptures de ses natures mortes. Par leur présence, ces assemblages d’objets évoquent l’absence. Les masques mortuaires et les moulages ont toujours fasciné l’artiste. Garder ces compositions relève pour elle d’un dernier geste, d’une composition ultime qu’on figerait à jamais dans son pouvoir évocateur. La photographie ne lui suffit pas, elle a besoin du volume, de l’espace.
Natacha Nikouline aimerait que ces installations revivent dans l’espace intime de quelqu’un d’autre, que cette table soit conservée comme une précieuse relique ou qu’elle redevienne vivante à travers les objets qu’on déciderait de poser dessus. Certaines de ces installations seront présentées lors de l’exposition.
La chevelure - série Memento Mori © Natacha Nikouline
Série Systema Naturae © Natacha Nikouline