© Marc Riboud
Regarder les portraits chinois de Marc Riboud, c’est regarder la Chine vivre et se transformer pendant plus d’un demi-siècle. En effet, Marc Riboud n’a cessé de retourner en Chine depuis son premier voyage en 1957 jusqu’au dernier en 2010 à Shanghai.
Fasciné par ce pays immense et sa civilisation millénaire, il a regardé les Chinois vivre les années Mao, puis sortir du Grand Bond en avant pour forger leur grand boom économique. Dans les rizières, à l’ombre des gratte-ciel, dans les montagnes des peintres, au nord et au sud, il a observé la beauté des visages, la force des gestes, la grâce ou la fatigue des attitudes et, de photographie en photographie, Marc Riboud a dessiné le portrait d’une Chine qui forme à elle seule tout un univers, autre, mouvant, et proche à la fois, un univers dont le regard humaniste du photographe fait émerger, par delà les différences, les incongruités, et le pittoresque, la part d’universalité, celle qui conduit à ce que les images parlent, à leur manière, à chacun d’entre nous.