Galerie 55 Bellechasse 55 rue de Bellechasse 75007 Paris France
« Olga Caldas nous entraîne, sous l'œil poétique d'Éric Paulin, dans le sillage d’une autobiographie rêvée. C’est elle et ce n’est pas elle.
C’est sa vie et l’ailleurs de sa vie. Comme un droit de rêver à tout âge, de ne pas abdiquer cette part d’elle-même qui est plaisir et jeu.
Le plaisir, le jeu, sont des affaires très sérieuses, qu’il ne faut jamais prendre à la légère. Rien n’est plus facile qu’eux en apparence ;
rien n’est plus difficile que leur faire une place dans notre vie encombrée. La véritable enfance est à venir. Est-ce là le message de l’artiste ?
Sans doute. Il n’est jamais trop tard. Il suffit de savoir laisser la fenêtre ouverte.
Dans tous ces noirs et blancs, il y a au fond plus de blanc que de noir, et même, pourrait-on dire, plus de lumière que de blanc.
L’enfance à venir n’est pas, pour Olga Caldas, la nostalgie du passé. Bien au contraire. C’est sa redécouverte.
L’objet familier que l’on croyait bon pour le grenier danse, la vieille peluche devient le symbole d’une jeunesse éternelle.
Olga Caldas connaît par cœur les coins et recoins de sa maison, de son jardin, et pourtant, ils demeurent à jamais inexplorés.
Un corps de femme trône, triomphant, au milieu d’un flou d’images ludiques, comme une déesse païenne des temps antiques.
Mais c’est un trône renversé. Le corps, en mille morceaux, s’il se dévoile parfois impudiquement sous nos yeux, est aussi sans visage,
anonyme. C’est le corps d’une femme, et celui de toutes les femmes. »
Martine Lecoq, critique artistique