© John Ramspott / Creative Commons
Steve McCurry est pourtant mondialement connu pour son travail de photojournaliste. Et dans ce secteur, si retouche d'image il y a, elle doit être strictement encadrée. C'est pour cela que le photographe américain, membre de la prestigieuse agence Magnum, a préféré redéfinir son métier et son rôle : « J’ai toujours laissé les images parler d’elles-mêmes, mais aujourd’hui je comprends que les gens veulent que je précise la catégorie dans laquelle je devrais me placer, et donc j’aimerais dire aujourd’hui que je suis un conteur visuel », a-t-il indiqué. Il a également précisé avoir toujours été un freelance, bien qu'il ait couvert pendant des années les conflits dans le monde et qu'il ait occupé un poste de photojournaliste pendant un court moment dans un journal local.
McCurry a également travaillé dans le monde de la publicité et pour des associations à but non lucratif. « Certains de mes travaux sont plutôt à ranger dans le domaine des beaux-arts et sont maintenant dans des collections privées et dans des musées. (...) Même si je pensais que je pouvais faire ce que je voulais avec mes propres photos pour tout ce qui concernait l'esthétique et la composition de l'image, je comprends maintenant à quel point cela peut être dérangeant pour les personnes qui me voient toujours comme un photojournaliste. » a-t-il ajouté.
Car la controverse a soulevé la question de la transparence au sujet des retouches photographiques. Il est vrai que le photojournalisme ne répond pas aux mêmes exigences que la photographie commerciale ou de mode. Pour Sarah Leen, la directrice de la photographie de National Geographic, « Il est essentiel que ces différents genres soient bien délimités, pour que public comprenne les différences qui existent entre-eux. (...) L'honnêteté et la transparence sont essentiels. »
Source : http://fr.actuphoto.com/35727-steve-mccurry-encore-accuse-de-se-servir-de-photoshop.html"