©Awol Erizku ©Aperture
On est étonné par l'exhaustivité de ce nouveau numéro. Vision & Justice met autant en avant des photographes reconnus que des photographes de la nouvelle génération. Lyle Ashton Harris, Annie Leibovitz, Sally Mann, Devin Allen, Awol Erizku, LaToya Ruby Frazier et beaucoup d'autres se côtoient dans ces pages. Le sommaire est particulièrement alléchant. Henry Louis Gates nous fait un petit topo sur Frederick Douglass. Cet Américain né esclave au début du XIXème siècle est devenu l'un des abolitionnistes les plus célèbres des Etats-Unis. Il a notamment prononcé en 1864, un discours intitulé « Images et Progrès » où il appelle le peuple à reconsidérer le pouvoir des images. Bien utilisées, les photographies peuvent, d'après lui, faire évoluer l'imaginaire de la société américaine. Le magazine fait aussi un point sur Kamoinge, collectif de photographes afro-américains fondé à New-York en 1963 et s'attarde sur le réalisateur éthiopien Hailé Gerima. Ce numéro consacre également quelques-unes de ses pages à la réflexion de Maurice Berger, professeur chercheur de l'université du Maryland, qui traite de la portée idéologique et sociale des photographies d'Obama, le premier président noir des Etats-Unis.
©Richard Avedon
A l'heure de la montée du mouvement activiste #BlackLivesMatter et de la fin du mandat d'Obama, ce numéro semble arriver à point ! C'est aussi l'occasion de rappeler le pouvoir de la photographie. Les photos peuvent changer les mœurs et ça, c'est beau !
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