© Philippe Fourcadier
Né le 13 décembre 1953 à Tours, Philippe Fourcadier vit et travaille à Montpellier. Il a une formation d'autodidacte en tant qu’amateur éclairé et depuis sa rencontre avec l’image photographique, son parcours s’est orienté vers une démarche qu'il qualifie de vagabondage intimiste : tout peut-être sujet suivant les circonstances de la rencontre. Ce qui lui importe essentiellement c’est cet état de curiosité permanent qui l’anime et les « voyages » sans cesse renouvelés que lui offre le médium photographique. Son compagnonnage avec la photographie est une pérégrination qui au jour le jour le questionne, l’interroge, l’enrichie au gré des rencontres avec les humains, les paysages, les objets. Il a coutume de dire « qu’entretenir quotidiennement cette curiosité c’est donner sens à notre humanité ».
« Ce qui m’importe dans l’appréhension d’une image photographique ce n’est pas tant ce qu’elle donne à voir mais ce qu‘elle libère comme fragrance. Sète est une ville odorante par excellence. Imaginons une pérégrination dans celle-ci les yeux fermés. Instantanément de vives sensations olfactives émanent du port, de la ville, de la mer et sa brise permanente. Puis, une subtile métamorphose s’opère dans un mélange délicieux de lumières ondoyantes et de formes entremêlées. La naissance de l’image prend corps, nous pénétrons alors dans l’abstraction de la ville. Dans son cœur. » Philippe Fourcadier
© Philippe Fourcadier
© Alban Lécuyer
Diplômé de l’École supérieure de journalisme de Lille, Alban Lécuyer mène depuis 5 ans un projet consacré à la place des conflits, des individus et de leurs trajectoires dans les représentations du paysage urbain. En extrapolant les codes et les stéréotypes des différentes formes de mise en scène de l’architecture contemporaine (mises en scène politiques, commerciales, médiatiques), ce travail explore la distance entre l’imaginaire de la ville et la réalité des lieux.
Vingt ans après la fin de la guerre de Bosnie (1992-1995), Sarajevo incarne avec une intensité remarquable les enjeux de la ville contemporaine : comment trouve-t-on sa place dans une société marquée par le morcellement (en quartiers distincts, en entités ethniques, religieuses ou de classe) ? Comment se projette-t-on dans l’avenir d’une ville en pleine mutation, où les images de synthèse des promoteurs immobiliers se superposent à l’épreuve du paysage urbain ? La série Ici prochainement : Sarajevo dresse un portrait politique de la capitale bosnienne, donnant à voir la part de l’histoire dans l’idéal placardé sur les chantiers de construction.
© Alban Lécuyer