Persepolis © Marjane Satrapi / L'Association
Ce sont en tout 170 personnes gérant des pages sur Instagram qui ont été identifiées. Parmi elles, 59 photographes et maquilleurs, 58 mannequins, et 51 responsables de maison de couture.
Facebook et Twitter sont interdits en Iran. D'où la popularité d'Instagram, qui lui est autorisé, et que les jeunes utilisent massivement. Mais la censure et la surveillance se sont renforcées sur internet ces derniers mois dans le pays, et ce malgré la victoire des modérés au parlement, en février dernier.
Le voile islamique est obligatoire en Iran pour toutes les femmes depuis 1979 et la Révolution islamique. En mars dernier déjà, le porte-parole de l’autorité judiciaire avait annoncé l’arrestation de « huit mannequins, dont certaines libérées sous caution ». « Certaines d’entre elles sont accusées de charges lourdes, propagation de la prostitution et de la corruption », avait-il alors déclaré. http://www.liberation.fr/planete/2016/05/17/kim-kardashian-et-instagram-nouveaux-satans-de-teheran_1453264", on ne sait pas pour l'instant si ces huit arrestations correspondent à celles évoquées dimanche par Javad Babaie.
Mais les mannequins sans voile ne sont pas les seules dans le viseur de la cyberpolice iranienne. Kim Kardashian, la star de la télé-réalité américaine, qui compte, elle, 70,1 millions d’abonnés sur Instagram, est accusée d'être un agent au service d'Instagram. Selon Mostafa Alizadeh, porte-parole du Centre de la cybercriminalité organisée, chacun de ses posts vise à « cibler les jeunes et les femmes » afin de les pervertir avec des photos qui refléteraient un mode de vie incompatible avec l’Islam.
Sources : http://www.liberation.fr/planete/2016/05/17/kim-kardashian-et-instagram-nouveaux-satans-de-teheran_1453264" ; http://www.liberation.fr/planete/2016/05/17/kim-kardashian-et-instagram-nouveaux-satans-de-teheran_1453264" ; http://www.liberation.fr/planete/2016/05/17/kim-kardashian-et-instagram-nouveaux-satans-de-teheran_1453264"