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Les raisons ? Installée sur la Place des Nations face à l'ONU, l'image de Sönmez accuse le régime d'Ankara de meurtre et dénonce par la même occasion le génocide arménien. D'origine kurde et arménienne, il faut dire que Demir Sönmez a de quoi se sentir concerné par le problème. Sur le cliché controversé, on voit au premier plan une banderole avec le portrait d'un adolescent à côté de laquelle on peut lire la phrase suivante : "Je m'appelle Berkin Elvan, la police m'a tué sur l'ordre du Premier Ministre turc". Le jeune homme qui était au mauvais endroit, au mauvais moment, est décédé après être resté 269 jours dans le coma, ayant reçu une grenade lacrymogène destinée à la répression d'un mouvement de protestation.
Le conseil administratif de la ville devrait se réunir prochainement pour statuer en faveur ou en défaveur de la demande turque. Le quotidien http://www.lecourrier.ch/138538/une_photo_face_a_l_onu_derange_la_turquie" nous confie les propos de Carlo Sommaruga, membre de la Commission de la politique extérieure du Conseil national : « [Je suis choqué par] l'ingérence d'un Etat tiers dans les affaires internes de la Ville de Genève pour lui demander de limiter la liberté d'expression. J'espère que le Conseil administratif adressera une fin de non-recevoir très claire à la Turquie. » Il craint toutefois que l'exécutif ne cède par peur de créer un incident diplomatique.
Ne reste plus qu'à voir de quel côté penchera la balance de la légendaire neutralité suisse.
Source : http://www.lecourrier.ch/138538/une_photo_face_a_l_onu_derange_la_turquie" ; http://www.lecourrier.ch/138538/une_photo_face_a_l_onu_derange_la_turquie"