@ Bruno Fontana
Expositions du 19/3/2016 au 30/5/2016 Terminé
Galerie des petits carreaux 43 rue des Petits Carreaux 75002 Paris France
De tout temps l’homme a cherché à se situer dans l’espace, à explorer et à comprendre l’univers qui l’entoure, à parcourir le territoire et à se l’approprier. Notre intérêt pour le paysage est né de cette nécessité de connaître notre environnement, et de le maîtriser. Et c’est à partir de ces besoins de conquête et d’appropriation que se construit la relation entre l'homme et son territoire.Galerie des petits carreaux 43 rue des Petits Carreaux 75002 Paris France
Le paysage se construit aussi à partir de la relation que nous entretenons avec lui. Il existe un paysage « invisible », qui passe par les filtres personnels qui conditionnent la manière dont nous percevons la réalité et l’interprétons.
© Bruno Fontana
Par ailleurs, le paysage « matière » est en mouvement permanent : ce que nous voyons n’est pas tant un paysage marin, mais la lumière (plus ou moins) réfléchie par la surface de la mer. Le perçu, le vécu prennent alors du sens dans un moment contextuel bien précis.
C’est à partir de ces constats, que le travail de Bruno Fontana interroge la relation entre l’homme et son paysage.
Dans ses différentes approches, l’artiste s’intéresse à la place cruciale des émotions dans notre regard : il établit un lien entre notre mouvement d’attirance ou de rejet de certains éléments et la valeur symbolique de ceux-ci.
© Bruno Fontana
Il considère également que pour un même panorama, chaque situation météorologique est un système complexe éminemment variable dans lequel de multiples composantes visibles et invisibles modifient en permanence notre perception du paysage. Il n’existe donc pas de Paysage unique , mais des paysages infinis que notre sensibilité invente et que la lumière modifie.
En mettant le paysage visible en sourdine, il donne par exemple à voir un paysage thermique obtenu par la captation de la chaleur émise par le paysage.
Il traite également de l’appropriation et l’interprétation des paysages en proposant plusieurs relectures et créant ainsi un décalage perceptif.
Ainsi, dans ses préoccupation artistiques liées au paysage, Bruno Fontana questionne notre rapport à notre environnement, sa représentation et son appropriation. Il s’intéresse à la façon dont nous regardons (ou pas) les paysages, à l’intérêt suscité par un paysage type « carte postale » .
Les photographies de Bruno Fontana proposent avec un regard neuf des paysages « modifiés » pour appréhender le « paysage marin » objet de tant de clichés.