Expositions du 22/1/2016 au 19/3/2016 Terminé
Galerie du jour agnès b. 44, rue Quincampoix 75004 Paris France
Regarder l'autre, se montrer tel qu'on est ou tel qu'on souhaiterait être vu. Le portrait photographique reprend et amplifie cette problèmatique de la peinture. Tout d'abord, il faut se souvenir que cette pratique fut la première utilité de ce jeune médium. Portrait de famille, portrait de naissance, portrait de mort ou encore portrait d'apparat, les appareils prennent le relais des pinceaux. La photographie devient alors le témoin des époques et des pratiques sociales.Galerie du jour agnès b. 44, rue Quincampoix 75004 Paris France
C'est ce qui se joue dans les clichés de studio de Malick Sidibé, successeur de Seydou Keïta. Dessinateur de formation, il sera le décorateur du studio de Gérard Guillat bien avant d'ouvrir le sien à Bamako au début des 60's. Il croque alors les yéyés, les hommes sur des scooters, les enfants malicieux... C'est une société en mouvement et notamment sa jeunesse que l'on observe. Il s'agit ici de clichés pour les familles, de photographies intimes.
Si le mode opératoire est différent, Omar Victor Diop est aussi un « regardeur » de notre société. Depuis près de 10 ans dans des pratiques systèmatiques du studio, il se met notamment en scène comme un pont entre les époques et les continents. Dans la série à l'esthétique pop « Le studio des vanités » il se confronte à nouveau à l'instrospection du modèle et aux questionnements du photographe. Qui regarde qui ? Que donne-t-il à montrer ? A presque 50 ans de différence, Malick Sidibé et Omar Victor Diop font avancer la photographie et le regard des spectateurs sur la photographie africaine. Que nous regardions le portrait d'un inconnu ou d'une personnalité plus médiatique, nous ouvrons également une fenêtre poétique sur ce continent.