© Juliette Jourdain
Le Prix Picto de la Jeune Photographie de Mode a été initié en 1998 par le laboratoire Picto afin d’aider les photographes de mode de moins de 35 ans à débuter leur carrière. Cette distinction offre un éclairage particulier des travaux des lauréats auprès d’un public de professionnels. Cette année, les partenaires Studio Daguerre, le Piper Pan et Lumière Imaging / Ilford ont été rejoints par JCDecaux et l’agence Rosapark qui a fait naître un nouveau prix spécial décerné par les directeurs de création.
Les lauréats bénéficient d’aides à la réalisation grâce à la production de tirages d’exposition, la mise à disposition d’un studio de prise de vue par les Studios Daguerre, une séance de retouche numérique et l’affichage des images du lauréat dans les abribus offerts par JCDecaux.
Le Prix Picto de la Jeune Photographie de Mode a su s’ancrer comme le rendez-vous de référence pour de nombreux professionnels de la mode, de la publicité et du luxe venus soutenir les jeunes artistes et découvrir de nouveaux talents. Cet événement est aussi une occasion pour les photographes de montrer leur travail à des professionnels.
© Laura Bonnefous
Laura Bonnefous remporte le premier prix du Prix Picto de la Jeune Photographie de Mode 2015.
Laura Bonnefous vit et travaille à Paris. À travers une photographie plasticienne mettant l’accent sur les espaces qu’elle rencontre et ceux qu’elle recrée en studio, c’est une pratique sculpturale de la photographie qu’elle nous propose. Elle a étudié cinq ans aux Beaux-Arts de Paris et a participé à un programme d’échange d’un an au Otis College of art and Design à Los Angeles, avant d’intégrer l’Ecole des Gobelins dont elle est sortie major de sa promotion. Inspirée par les relations que l’homme entretient avec les espaces et les formes qui font notre paysage contemporain, elle recrée à partir de ceux-ci ses propres espaces, plus personnels, plus métaphoriques. Les images qu’elle réalise nous amènent dans un univers où les formes actionnent les personnages, où les mythologies sont inversées. C’est en s’inspirant de la sculpture et de la performance qu’elle crée ses projets photographiques. A la fois épurées et incisives, ses images s’engagent dans une sorte d’archéologie de nos codes contemporains.
Elle fait partie des membres du Studio Hans Lucas depuis Mai 2015 où elle présente l’ensemble de son travail.
© Juliette Jourdain
Le deuxième prix : Juliette Jourdain
Sur le podium de cette 18ème édition du Prix Picto de la Jeune Photographie de mode, on retrouve deux photographes. L’une d’elles s’appelle Juliette Jourdain. Son travail ayant été particulièrement apprécié par le jury, ce dernier a donc décidé de lui décerner le second prix.
L’amour de Juliette Jourdain pour les arts plastiques remonte à ses années d’enfance, bien avant sa vocation de photographe pour laquelle elle étudia 3 ans à l’école EFET. Peindre, découper, plier, modeler, bref, jouer avec la matière, était au cœur de ses loisirs d’adolescente. Elle réalise ses photographies comme on crée une toile, essayant de dépeindre un monde imaginaire. Son univers baroque essentiellement illustratif s’oriente en ce moment vers la création de personnages au sein de l’univers de la mode.
© Jean-Philippe Lebée
Le troisième prix: Jean Philippe Lebée
Le troisième photographe à partager le podium du Prix Picto de la Jeune Photographie de mode 2014 se nomme Jean-Philippe Lebée. Sa série « Des éclipses de femmes » a séduit le jury qui a donc décidé de lui décerner le troisième prix.
Ce regard clandestin, on le retrouve dans la capitale, perché sur les toits de Paris pour regarder la ville de haut et y invoquer des scènes poétiques et gracieuses. Sans se vouer au culte du féminin, Jean-Philippe projette en les femmes son idéal esthétique. Leurs corps y sont souvent cristallisés dans l’éternité d’un instant, trônant sur le monde avec la plus subtile des arrogances, comme des gargouilles sublimes veillant sur le Beau.
Depuis, Jean-Philippe Lebée a pu sillonner le monde et exposer son travail dans des endroits courus de la capitale (tels que le Bus Palladium). Insatiable et à la recherche d’une plus grande maîtrise de son univers photographique, il s’est également lancé dans la Direction artistique, comme une manière de mieux mettre en scène ces instants insaisissables qui se figent entre deux battements de clic.