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La guerre est peut-être ce que McCullin connaît de mieux. Né en 1935 à Londres, il va vu de ses yeux d'enfants sa ville natale bombardée par l'armée allemande. Dès lors, il vivra la majeure partie de sa vie en témoin des horreurs de guerre. À la suite de son service militaire, qu'il effectue au sein de la Royal Air Force sur le canal de Suez, il entame sa nouvelle carrière de photographe en 1959. Lauréat du WorldPress photo 1964 pour son reportage sur la guerre civile à Chypre, McCullin devient l'un plus grands photographes de guerre du XXème siècle.
Tour à tour il couvre la guerre du Vietnam, l'invasion de l'Afghanistan par les russes, la guerre civile au Rwanda...
Si il a déclaré http://photolondon.org/"en 2013 aimer passer du temps à ramasser des pommes dans son jardin, son irrésistible goût pour le risque ne s'est pas attenué avec l'âge : il y a quatre semaines, McCullin est retourné en Irak afin de témoigner des exactions actuelles. Là, il a (re)découvert les conditions de travail des jeunes photographes d'aujourd'hui : « Il est (désormais) plus difficile d'arriver là où la guerre a lieu. Vous en êtes empêché par toutes sortes de mensonges et de gens qui essaient de vous soutirer de l'argent », a-t-il déclaré.
McCullin pose aussi la question du rôle de la photographie en temps de guerre. De plus en plus documentés et de plus en plus graphiques, les conflits sont connus du plus grand nombre. Les horreurs de guerre sont devenues habituelles aux yeux du grand public, et le témoignage photographique ne semble pas avoir contribué à les atténuer.
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