Printemps Photographique Maroc 2015. Laila Hida
Expositions du 24/11/2015 au 31/1/2016 Terminé
Association Mille Couleurs 21 place léonard de vinci 30000 Nîmes France
NegPos entretient depuis 2007 une relation soutenue avec les photographes marocains. Hors des sentiers battus et des images stéréotypées, notre action pour participer à révéler la richesse actuelle de la photographie marocaine est passée par différentes étapes. D’échange en échange, de projets communs en itinérances improbables (Maroc…Chili…France), de nouvelles circulations apparaissent. L’un de nos objectifs, avec cette nouvelle programmation, est de mettre en lumière le travail des femmes photographes du Maroc. Si les hommes occupent toujours une grande place dans la photographie de ce pays, il était hors de question pour cette nouvelle occasion que nous nous sommes donnés, de leur laisserAssociation Mille Couleurs 21 place léonard de vinci 30000 Nîmes France
Le haut du panier ! La photographie marocaine ne fait pas exception à la règle internationale, les femmes sont de plus en nombreuses à occuper ce champ de vision bidimensionnel.
Souad Guennoun
A travers deux expositions de photographies, des projections de ses films et des rencontres avec le public, Souad Guennoun accompagnera la semaine d’inauguration de cet événement. Photographe engagée s’il en est, citoyenne et militante, elle est aussi conférencière sur des thématiques très épineuses, comme par exemple les méfaits du micro-crédit. Le regard critique qu’elle porte sur sa société est à comparer à ceux de quelques illustres de ses prédécesseurs tels : Lewis Hine, Walker Evans, Antonio Quintana, Hector Garcia ou encore, plus contemporain, Allan Sekula. Essentiel à l’histoire du monde et de son pays, son travail constitue une mémoire active pour comprendre les effets de l’ultralibéralisme et de ses méthodes.
La photographe Laila Hida et le styliste Artsi, qui vivent à Marrakech, « collaborent ensemble pour créer un univers et une iconographie à partir des créations du styliste. Pour leur dernière création, les auteurs ont pensé ces images comme différentes allégories pour questionner l’actualité. » Dans le Moule, Laila Hida interroge l’école qui est faite pour «discipliner les corps et les esprits. Insérer le sujet qui en fait l’expérience dans une vie sociale préalablement réglée. Le mettre sur orbite dans des trajectoires verrouillées. »
Fatima Mazmouz
Ghita Skali jeune artiste multimédia, encore étudiante à la Villa Arson (Nice) nous présente 3 séries qui abordent des problématiques aussi différentes que la frontière, la figure de l’actuel Roi du Maroc ou l’angoisse. Elle met en place des dispositifs de monstration adaptés à chaque série.Pour Fatima Mazmouz, l’artiste, alors enceinte, en «performant» son corps engage une réflexion sur les projections que cristallise le corps féminin dans la sphère intime comme dans celle du politique. En se jouant des codes de représentation de la figure humaine de nos sociétés ancestrales et contemporaines, elle se travestit tour à tour en catcheuse, déesse mère indo-européenne, ou prend la pose telle une modèle de studio photo pour nous amener à repenser l’être féminin… Via une autre série de photos, extraite du projet « Le corps pansant 2 » fondé sur la problématique des identités culturelles. Bandes pansantes s’en réfère au jeu de mots établi entre les bandes de pansement et les bandes culturelles.
Ghita Skali
La réalité est le fruit d’un assemblage visuel, sonore, olfactif et tactile. Et curieusement c’est cette dernière fonction qui semble être la plus éprouvée lorsque l’on scrute attentivement les photographies de Mohamed Mali. Son oeil a touché du bout de la pupille les photons de lumière qui se posent sur tout. Il a senti les formes des choses, leur grain, leur chaleur ou leur froideur, il a su effleurer par son regard la «peau» luminescente du monde.
Libre improvisation autour du thème de l’enfermement, chapelet d’icones métaphoriques de notre condition humaine, chacune des images de la série «Codes-Barres de la Pesanteur» de Thami Benkirane nous apparaît comme un petit monde en soi. Une «cage bidimensionnelle» en quelque sorte. Ici, l’oiseau est victime, ici il est liberté, ici on l’emprisonne, ici on le dessine ou on le peint, il incarne, virevoltant à travers les petites mises en scène du photographe les différentes relations que nous tissons avec le volatile.Fin bretteur du verbe et de l’image, Thami Benkirane est connu pour son regard aiguisé et des compositions étudiées, l’exercice de style si cher à Raymond Queneau ou Georges Perec, est aussi l’un des ses modes d’actions privilégié.
Thami Benkirane
C’est à la Maison de la Région que s’achèvera la semaine d’inauguration de ce Printemps photographique «de l’hiver», premier du nom..., par une version condensée de l’exposition «Casablanca Passé>Futur», projet soutenu par la Région Languedoc Roussillon et l’Institut Français, déjà présentée à Casablanca et à Nîmes en 2014 et qui rassemble cinq photographes des 2 rives: Jaâfar Akil, Claude Corbier, Fabienne Forel, Patrice Loubon et Fatima Mazmouz, preuve en est encore de notre complicité affirmée !