Alex Stoddard, Our Mortal Reality (Self-Portrait), 2014 Tirage d’archive pigmenté, edition de 10 exemplaires
cursus). Durant son adolescence, le Sunset Strip est habillé d’immenses affiches publicitaires peintes à la main, représentant le plus souvent ses groupes de rock favoris. Sensible à leur beauté et conscient de leur fugacité, il photographie ces « billboards », et s’attache à la manière dont ils s’inscrivent dans leur environnement pour créer parfois des mariages surréalistes. A la fois vintage et teintés d’humour, ces grands tirages nous replongent dans une Amérique disparue, pop, rock et colorée.
Estevan Oriol n’est pas le photographe du glamour et des paillettes, bien qu’il ait immortalisé nombre d’icônes du cinéma ou de la musique. Son univers âpre et
intense est nourri à la vitalité brute de la rue, celles des gangs et du hip hop, dont il capte l’univers, le plus souvent dans un noir et blanc riche et contrasté. Sa carrière de photographe a démarré en 1993, alors que son père, Eriberto Oriol, également photographe talentueux, lui confie un appareil photo afin qu’il shoote les tournées de groupes de hip hop dont il est le manager. Il n’a cessé depuis d’enregistrer cette vie qui est aussi la sienne, celle de la rue et de la musique.
Né en Floride et élevé en Géorgie, le très jeune Alex Stoddard vit désormais non loin de Los Angeles. En 2011, alors âgé de 16 ans, il se prend de passion pour la photographie et développe un univers très personnel, où des personnages solitaires sortis de contes de fées noirs sont plongés dans une atmosphère inquiétante. Dans une palette riche et délicate, il met en scène des personnages fragiles, des silhouettes graciles, des petites filles graves, lui-même souvent, et crée un monde fantastique et sombre ouvert sur les portes du rêve.
Alex Stoddard, Slip Away (self-portrait), 2012
Née à Hawaï et installée à Los Angeles, Tasya van Ree est une photographe au look aussi rock que ses modèles. Ses clichés le plus souvent noirs et blancs sont à la fois sensuels et romantiques, incontestablement modernes. Celle qui compare son travail à « du photojournalisme infiltrant la mode » n’a jamais craint d’afficher sa liberté, même lorsque les gazettes people se sont emparées de sa vie privée avec la désormais célèbre Amber Heard. Libre dans sa vie, l’artiste l’est également dans son art et n’hésite pas à utiliser différents médiums (collages, peinture) pour exprimer sa sensibilité.