Jan Henle
Expositions du 12/12/15 au 25/5/16 Terminé
Musée de la photographie de Charleroi Avenue Paul Pastur, 11 6032 Mont-sur-Marchienne Belgique
Hors sa collection permanente au sein de laquelle l’on compte un ensemble de photographies de réputation internationale, le Groupe Lhoist a passé, depuis plusieurs années, commande à des photographes renommés afin d’illustrer l’étendue de son activité à travers le monde. Ce sont ainsi les photographes Roy Arden, Bernd & Hilla Becher, Elliott Erwitt, Rodney Graham, Jan Henle et Josef Koudelka qui ont été sollicités, témoignant du volet humain, industriel et paysager du groupe Lhoist. C’est une large sélection de ces commandes qui sera exposée au Musée de la Photographie, du 12 décembre 2015 au 22 mai 2016.Musée de la photographie de Charleroi Avenue Paul Pastur, 11 6032 Mont-sur-Marchienne Belgique
Par ailleurs, le groupe Lhoist a également collecté un ensemble des photographies les plus représentatives de l’agence de presse Magnum, Robert Capa, Henri Cartier Bresson, Martin Parr, René Burri, Harry Gruyaert, Raymond Depardon, David Seymour pour n’en citer que quelques-uns, offrant le témoignage essentiel des grands événements du 20e siècle, depuis 1930 jusqu’à nos jours. Une sélection de ce volet « journalistique » sera également exposée en résonance au sein de la collection permanente du Musée de la Photographie. Le groupe Lhoist basé à Limelette en Brabant Wallon est une entreprise familiale dont les origines remontent au 19e siècle. Il est aujourd’hui l’un des leaders mondiaux de la production de chaux, chaux dolomitique et autres minéraux, présent dans 25 pays avec plus de 90 infrastructures dans le monde entier.
Roy Arden
Diplômé du département des beaux-arts de l’université de Colombie-Britanique, Roy Arden photographie Vancouver, où il est né en 1957. Les ressources économiques de cette ville proviennent essentiellement de l’extraction de matières premières. La photographie permet à l’artiste de dresser un état des lieux critique de cette industrie. Il consacre son travail aux conséquences du désintérêt pour l’environnement, qui touche les sites industriels comme la vie quotidienne des populations de cette région, au profit du progrès et de la modernité. Il a nommé cette série de photographies Les paysages de l’économie. Roy Arden se veut descriptif, mais les avant-plans vides, l’absence de présence humaine et le cadrage souvent centré sur l’objet dévasté trahissent son désir d’objectivité. Ce travail exprime la violence qu’exerce l’économie sur l’environnement.
Bernd & Hilla Becher
Hilla Wobeser est née en 1934 dans l’est de l’Allemagne, Bernd Becher en 1931 à Sieger, près de Cologne, une région fortement industrialisée. Les destructions de la guerre leur ont fait prendre conscience de la beauté et de la fragilité des bâtiments industriels. Depuis la fin des années 1950, le couple parcourt l’Europe et l’Amérique en dressant un inventaire typologique des architectures industrielles comme les hauts-fourneaux, les châteaux d’eau ou les fours à chaux… Chaque bâtiment est photographié systématiquement en fonction des points cardinaux et de leurs diagonales. Ces images témoignent de la richesse du patrimoine industriel et nourrissent une réflexion sur l’irréversibilité du temps et sur les relations entre la fonctionnalité et l’esthétique. Ces visions épurées, en noir et blanc, sans présence humaine, sans nuage dans le ciel, au cadrage frontal mettent en évidence «l’objet».
Bernd et Hilla Becher
Elliott Erwitt
Né en 1928 à Paris de parents émigrés russes, Elliott Erwitt passe sa petite enfance en Italie. Fuyant le fascisme, il se réfugie en 1939 avec son père aux Etats-Unis. Après des études photographiques à l’université de Los Angeles de 1945 à 1947, il voyage en France et en Italie. Il s’installe définitivement aux Etats-Unis en 1950. Assistant photographe à l’Armée pendant la guerre de Corée, il travaille secrètement pour des magazines américains. Il remporte le concours de photographie organisé par le magazine Life grâce à un cliché illustrant l’ennui d’un officier dans un régiment. En 1933, il intègre l’agence Magnum sur une invitation de Robert Capa. Il crée de séduisantes images, pleines d’esprit et d’humour, de situations urbaines invraisemblables. Ses photographies, exclusivement en noir et blanc, captent des instants de vie et révèlent les émotions humaines les plus simples, souvent avec une pointe d’ironie.
Rodney Graham
Né en 1949, Rodney Graham vit et travaille dans sa ville natale, Vancouver. Son travail relève à la fois du film, de la sculpture, de la littérature, de la photographie et de la musique, et se distingue par un goût marqué pour les stéréotypes et les genres établis que l’artiste n’hésite pas à se réapproprier. Cette déconstruction de nos références met en question les notions d’auteur et d’identité. Avec humour, il perturbe sans cesse notre perception de l’oeuvre originale. S’effaçant derrière les clichés qu’il modifie, il crée des enchevêtrements de territoires et des connexions entre des identités diverses.
Jan Henle
Jan Henle vit et travaille entre New York, où il est né en 1948, et Porto Rico. Après avoir achevé ses études à l’Institut d’Art de San Francisco, il réalise dans les années 1970 des photographies de cieux et de sable, qu’il définit comme des topographical film drawings, des impressions sur film photographique, intitulées No Thing. Jan Henle expérimente la fusion entre l’homme et la nature en réactivant la philosophie orientale et les tendances artistiques des années soixante ; la performance artistique par l’intervention de son corps dans le processus de création et le land art par la modification symbolique d’un espace naturel.
Josef Koudelka
Né en 1938 en Tchécoslovaquie, Josef Koudelka étudie l’ingénierie à l’université technique de Prague avant de travailler en tant qu’ingénieur aéronautique. Très tôt, il s’intéresse à la photographie et choisit d’abord comme sujets sa famille, ses amis et le monde du théâtre.
Son premier grand reportage est consacré aux Tziganes de Tchécoslovaquie avec qui il vit plusieurs mois pour s’imprégner de leur culture. En 1968, il photographie l’invasion de Prague par les Russes. Ces clichés en noir et blanc, représentant souvent des populations attachées à des lieux isolés, frappent par l’absence de sourires, la douleur latente ou l’inquiétude sous-jacente. En 1970, l’artiste trouve asile en Grande-Bretagne et devient membre de l’agence Magnum l’année suivante. Dès lors, les expositions et les distinctions se succèdent à travers le monde.