Esther Teichmann Untitled from Fractal Scars, Salt water and Tears, 2014/2015
Expositions du 29/10/2015 au 28/11/2015 Terminé
Galerie Les filles du calvaire 17, rue des Filles-du-Calvaire 75003 Paris France
Esther Teichmann utilise à la fois des images fixes et en mouvement, des collages et des peintures pour créer des mondes alternatifs, dans lesquels se confondent autobiographie et fiction. L’exploration des origines du fantasme et du désir, et de ce qui les lient aux expériences de perte et de représentation, est au cœur de son travail. La mise en parallèle de photographies ou de films juxtaposés à des décors fictifs et des corps féminins, inspire mille et une histoires.Galerie Les filles du calvaire 17, rue des Filles-du-Calvaire 75003 Paris France
La série Fractal Stars, Salt Water and Tears nous invite dans un monde de désir à l’aspect fantastique. Cascades majestueuses et coquillages murmurant le clapotis des vagues se juxtaposent à des statues qui semblent s’extraire de la pierre pour s’animer. En toile de fond, une grotte se dessine au moyen d’encres qui ruissellent. Des femmes dénudées et alanguies ponctuent des paysages imaginaires, auto-érotiques par leur regard et leurs gestes, leurs yeux se dérobent à notre vue ou se détournent de l’orage qui les guette. Une femme enceinte est allongée sous un ciel nocturne. Un enfant est posé entre ses cuisses alors qu’un autre repose sur son coude, le dos tourné, elle est happée par l’obscurité du lit sur lequel elle sommeille. Sœurs, amies, amantes, étrangères : ces femmes de chair et de pierre nous racontent le plaisir et le désir.
Esther Teichmann, Untitled from Fractal Scars, Salt water and Tears, 2014/2015, Collage, tirage C-type et cyanotype
Avec l’emploi de ces différents médiums, nous passons du réel à des espaces imaginés, en explorant la relation entre la perte, le désir et l’imaginaire. Le médium photographique est associé à la peinture, au collage et au photomontage, qui forment une voix narrative sur les images en mouvement. Ici, l’image est détachée de son référent, glissant dans et hors de l’obscurité, enveloppée dans les encres et baignée dans des nuances subtiles de lumière teintée. Ces espaces habités sont souvent nocturnes. Liquides, intra-utérins, ils passent de lits aux marécages, ou de la mère à l’amant, à la recherche d’un retour primaire.