La photographe habituée à tirer le portrait à la communauté LGBT sud-africaine affichera son nouveau portfolio dans le prochain http://www.nytimes.com/2015/10/11/magazine/zanele-muholis-transformations.html?_r=0#". A chemin entre l'activiste et la photographe, Zanele Muholi passe cette fois de l'autre côté de l'objectif en se mettant elle-même en scène.
Le point de départ de cette série est sa propre question : "quand est-ce que les photographes ont du temps pour faire face à leur propre douleur ?". Depuis le début de sa carrière, elle milite et soutient les homosexuels et transexuels d'Afrique du Sud, sans jamais se pencher sur elle-même. C'est pour cela qu'elle a choisi de se mettre en scène à l'aide de portraits aux coiffures afrofuturistes. Elle qui est une femme photographe africaine et homosexuelle se noircit volontairement la peau sur ces clichés, pour dénoncer cette diabolisation de l'homme noir pendant l'Apartheid. Souvent moquée dans sa jeunesse, la photographe a créé cette série pour servir une thérapie personnelle qu'elle a volontairement nommée ‘‘Somnyama Ngonyama’’, littéralement "Salut la lionne noire".