Manifestation à Mexico le 2 août 2015 © Wikimedia Commons
Ayant réalisé plusieurs reportages d'investigation pour le magazine Proceso, le journaliste avait été menacé et harcelé dans la région de Veracruz, et contraint de gagner la capitale, réputée plus sûre. Face à la pression constante exercée par le crime organisé sur les journalistes, les autorités mexicaines y ont mis sur pied une agence de protection.
Manifestation à Mexico le 2 août 2015 © Wikimedia Commons
A Veracruz, une vingtaine de journalistes ont été retrouvés morts depuis 2000. La dernière victime, le directeur de l'hebdomadaire L'Union Moisés Sanchez, très critique des autorités locales corrompues, avait été séquestrée puis assassinée en janvier 2015. Mais selon l'organisation de défense des droits de l'homme et de la liberté d'expression Articulo 19, M. Espinosa est le premier journaliste à être assassiné en exil à Mexico. A l'échelle du Mexique, la Commission Nationale des Droits de l'Homme estime que 97 journalistes ont été tués à cause de leur travail depuis 2010.
Les manifestants ont brandi des pancartes où l'on pouvait lire: "Javier Duarte, assassin" ( Duarte est le gouverneur de l'etat de Veracruz) © Wikimedia Commons
Si « Le Mexique est l'un des pays les plus dangereux au monde pour les journalistes » (Reporter sans frontières), c'est notamment à cause de l'impunité dont jouit le crime organisé, souvent étroitement lié avec les autorités.
Sources:
http://www.bbc.com/news/world-latin-america-33753065"
http://www.bbc.com/news/world-latin-america-33753065"
http://www.bbc.com/news/world-latin-america-33753065"