Le nom qui efface la couleur - 2014 © Israel Ariño
Dans une évidente filiation avec la photographie qu'elle défend depuis sa création, la Galerie VU' présente, pour le première fois, le travail du photographe espagnol Israel Ariño: une exposition qui parcourt vingt ans de photographies en dix séries. Fidèles à notre exploration des scènes photographiques étrangères, notamment de la scène photographique espagnole, nous avons choisi de donner à voir cette œuvre, constituée d'images incarnées, imprégnées de la forte subjectivité de l'auteur et de la poursuite de ses obsessions. Le médium photographique est, en effet, pour Israel Ariño un moyen d'interroger, de transcender et de réinventer le réel, et par son évidente maîtrise de la prise de vue et dela réalisation des tirages, (notamment des ambrotypes), il engendre un univers qui porte en lui autant d'évocations du merveilleux, tant dans ses images l'ordinaire tient lieu d'extraordinaire.
Le nom qui efface la couleur - 2014
© Israel Ariño
De l'autre côté du miroir
De l’autre côté du miroir, c’est par là qu’Israel Ariño nous entraîne. On n’aura eut de cesse de le répéter, et à ses prémices déjà on qualifiait le daguerréotype de miroir avec mémoire : la photographie, pour des raisons intrinsèquement liée à ses procédures techniques, ne peut prendre ancrage que dans le réel.Pour autant, la photographie n’en est-elle qu’un reflet, une répétition, une simple tautologie ? C’est la sempiternelle question.
Le nom qui efface la couleur - 2014
© Israel Ariño
Israel Ariño est de ceux qui ne s’arrêtent pas à la surface des choses (du miroir comme de la réalité) et dont chaque image se livre comme une énigme. Sur le fil du réel et de la fiction, du rêve et de la réalité, aux limites de la rationalité donc, il produit des photographies qui sont autant de seuils perceptifs et subjectifs, révélant dans le quotidien d’autres dimensions, qu’elles soient oniriques, imaginaires ou funèbres, songes, mensonges ou fables.Au travers des vingt ans de photographies (dix séries sont présentées dans cette exposition), par delà le constat de son évidente maitrise de la prise de vue et de la réalisation des tirages –notamment des ambrotypes–, se dessine un univers qui porte en lui autant d’évocations de du merveilleux, tant ici l’ordinaire tient lieu d’extraordinaire.
Le nom qui efface la couleur - 2014
© Israel Ariño
Le monde semble subvertit par le photographe, toujours à la limite d'un basculement, d'un déséquilibre, sur le point incessant de sombrer dans l'hallucination, le rêve ou la folie.