
Viaduc de Millau, France - 2004 © Foster and Partners
London Eye, London, United Kingdom - 2000
©Julia Barfield, David Marks
En juin, Julia Reda, députée européenne du parti Pirate, portait devant le Parlement européen un rapport sur les droits d’auteur. Dans celui-ci, une proposition concernait plus particulièrement les photographes, celle qui prônait la généralisation du droit de panorama. Créer en 1876, il autorise la photographie (et le filmage) d’oeuvres intégrées dans les lieux publics et l’exploitation de ces clichés, sans l'obligation d'une rémunération aux artsites créateurs. Mais le député français Jean-Marie Cavada avait modifié le projet de loi en réclamant au contraire une réduction de cette liberté, dont il demandait le retrait partiel (décision d'un juge, au cas par cas) ou total. Une interdiction qui touchait les photographes professionnels comme les amateurs de selfies qui postent leurs photos sur les réseaux sociaux.
Le 9 juillet, les membres du parlement ont délibéré : l’arrêté ne sera pas adopté. Pour l’instant, donc, chaque pays est libre de légiférer sur la question comme il l'entend. Une décision sans doute influencée par la pétition lancée par le photographe Nico Trinkhaus et la mobilisation de la profession comme des amateurs d'images. En signe de protestation, Wikipedia, dont les images risquaient de se voir altérées ou supprimées, avait créer une campagne "Freedom of Panorama in Europe in 2015" qui simulait les effets d'une restriction totale du droit de panorama. Londres sans son "Eye", le Louvre sans ses pyramides, Copenhague sans sa sirène... un bien triste panorama.
Sources : http://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/021197914169-bataille-autour-de-la-liberte-de-photographier-dans-lespace-public-1135965.php" & http://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/021197914169-bataille-autour-de-la-liberte-de-photographier-dans-lespace-public-1135965.php"