Vues de l’exposition « CETTE VIE QU'ON MÈNE… », Lele Saveri Study of views, 2005 - 2015 Portfolio de 13 photographies © Grégory Copitet
Expositions du 4/6/2015 au 25/7/2015 Terminé
Galerie Derouillon 38 rue Notre Dame de Nazareth 75003 Paris France
Une alternative, c’est toujours ce dont il est question. Comment s’en tirer, s’inventer et ne pas tomber dans le piège de la vie normée ? Comment se construire avec la passion comme seul moteur ? Lorsque cette idée dépasse le stade de la pensée furtive au point de devenir cruciale, obsédante, la photo s’impose parfois comme une voie possible, une solution. Un appareil à la main et c’est une excuse pour parcourir le monde, découvrir et aller à la rencontre. C’est le compagnon d’aventure idéal, mais aussi le meilleur maître d’une auto-éducation. Une pratique intensive et l’accumulation d’expérience, un peu de chance et de réussite font de la photographie un rituel de passage vers une identité propre. Voilà pour la généralité du métier, voir de la photo en tant qu’artisanat.Galerie Derouillon 38 rue Notre Dame de Nazareth 75003 Paris France
Vues de l’exposition « CETTE VIE QU'ON MÈNE… »
Peter Sutherland - Bigger Fish to Fry, 2015
Jet d’encre sur vinyle perforé
© Grégory Copitet
Et au bout de ce chemin, parfois, il y a l’Art. La quête touche à son but, le Graal est à portée de main. La seule véritable échappatoire au monde tel qu’il est, de tout temps, vient de l’Art et de la vision unique, poétique, novatrice, salvatrice, qui habite ses pratiquants. Quoi de mieux donc que la photographie pour aiguiser, bâtir sa propre vision du monde une fois l’avoir suffisamment observé et capturé.
Le Monde d’ailleurs. Naître là (Belgrade en Serbie pour Ana Kraš, Rome et Bassano Del Grappa en Italie pour Lele Saveri et Alessandro Simonetti respectivement ou encore Colorado Springs dans le Colorado pour Peter Sutherland) et vivre ici. Ici, c’est New York, cette Neverland improvisée, hantée par les artistes et les faiseurs de notre époque. La bohème créative et la jeunesse mondiale s’y sont retrouvées pour en faire la Babylone contemporaine de l’internationale artistique. C’est leur capitale, depuis des générations, c’est un fait. Faire venir des artistes de New York ce n’est pas céder à l’éternel exotisme américain, c’est plutôt convoquer ceux qui ont fait un choix de vie total, de vivre en tant qu’artiste au milieu des artistes. C’est arrêter un instant quelques-uns des acteurs qui peuplent la scène artistique actuelle dans leur mouvement perpétuel, sautant d’un point à un autre, expérimentant la vitesse offerte par notre époque. C’est la vie de village à l’échelle mondiale, se connecter, rencontrer, faire, montrer, exister, Vivre.
Thibault Choay / CLASSIC