© Patrick Tourneboeuf
Expositions du 20/6/2015 au 31/7/2015 Terminé
Galerie Melanie Rio Paris 56 rue de la Fontaine au Roi (porte blanche au fond de le cour) 75011 Paris France
Patrick Tourneboeuf photographie les hommes à travers ce qu’ils laissent derrière eux. Son travail porte principalement sur la mémoire des lieux et à travers eux des hommes qui les ont habités.Galerie Melanie Rio Paris 56 rue de la Fontaine au Roi (porte blanche au fond de le cour) 75011 Paris France
Cette nouvelle série peut s’interpréter dans le travail de Patrick Tourneboeuf comme le pendant plastique de « Nulle Part », travail photographique réalisé dans des stations balnéaires en dehors de la saison estivale, et qui offrait au regard ces rues, aménagements urbains et plages vidés de leurs occupants. Réalisée à partir de photographies vintages, collectées notamment dans les brocantes de ces mêmes lieux de villégiatures en France, en Italie, en Espagne et en Belgique, la série « Blow up », référence au film éponyme d’Antonioni, restitue une époque appartenant à la mémoire collective.
On retrouve ici le travail sur la mémoire des lieux ancrée dans la pratique de Tourneboeuf. Cependant l’approche plastique reste très éloignée de ses autres séries ; il ne fait pas ici oeuvre de photographe mais de plasticien en travaillant sur ces reproductions de photographies collectées au fil du temps. Zoomant, découpant, recadrant, il nous propose ainsi des images qui révèlent et amplifient la trame du papier et de l’impression.
© Patrick Tourneboeuf
Nonobstant le caractère désuet qui se dégage de ces scènes, ce choix esthétique rappelle la nature voyeuriste et intrusive Galerie melanie Rio, Paris propre aux images pixellisées de google map, aux extraits de vidéos de surveillance ou aux photographies volées des magazines people.
L’exposition nous plonge au coeur de ces images, nous sommes happés par la nostalgie et les souvenirs que convoque cette esthétique très connotée. Mais que voyons nous en réalité ? L’agrandissement des images révèle autant qu’il dissout leur contenu. Ces scènes familières, images d’Epinal, font écho à notre mémoire et au processus de construction et de transformation de nos souvenirs.
Né en 1966 à Paris, où il vit et travaille, Patrick Tourneboeuf est membre du collectif de photographes Tendance Floue.
À partir 2003, il consacre une partie de son travail à la fixation des stigmates de l’Histoire. Trois séries photographiques s’attachent aux lieux de construction d’une mémoire : « Cicatrice », sur les traces du mur de Berlin, « La mémoire du jour J », sur les plages du débarquement en Normandie, et « Stèles », sur les monuments aux morts de la Grande Guerre. Sa dernière série « Trace - Kimberley » est le résultat d’une mission photographique collective, Transition, menée par des photographes français et sud-africains en Afrique du Sud à l’occasion de la saison France- Afrique du Sud 2012-2013, et organisée par Les Rencontres d’Arles, et le Market Photo Workshop de Johannesbourg.
En 2014, sa série « Stèles », a fait l’objet d’une projection durant La nuit de l’année aux Rencontres d’Arles et sa série « Monolith » a été exposée au Festival La Gacilly dans le Morbihan, Bretagne. En 2015, il a participé à la Triennale de Photographie et Architecture à la Cambre Horta de Bruxelles, à la Biennale Internationale de Photographies à Changjiang en Chine et il a présenté sa série sur Berlin au Goethe Institut de Paris à l’occasion de la parution du City Guide Louis Vuitton (photographies de Patrick Tourneboeuf), et du lancement du 3° numéro de la revue The Eyes consacrés à Berlin.