© Keystone / Hulton Archive / Getty Images
Liberté, égalité, fraternité et IVG. Il y a 40 ans Simone Veil défendait le droit à l'avortement pour les femmes françaises. Devant une assemblée majoritairement masculine et particulièrement hostile, la Ministre de la Santé batailla pour son projet de loi autour de l'Interruption Volontaire de Grossesse. Avant elle, d'autres avaient ouvert la voie : Beauvoir, Halimi et toutes les féministes des années 1970. Retour en 5 photos sur le parcours d'une femme puissante.
On n'est pas sérieux quand on a 17 ans ? Le choix ne se pose pas pour Simone Veil : elle est déportée à Auschwitz à l'âge de 17 ans. Elle y perdra son père, sa mère et son frère. Ayant obtenu son baccalauréat la veille de son arrestation, elle s'inscrit à son retour à la faculté de droit de Paris.
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Photo de jeunesse et couverture de son ouvrage Une vie (2007)
La vie c'est comme une cigarette. Sa licence de droit en poche, elle passe avec succès le concours de la magistrature. En 1974, elle entre au gouvernement Chirac comme Ministre de la Santé. Jusqu'en 1979, elle continuera de fumer en réunion de ministres. Une autre époque.
© Gamma Rapho - Juin 1974
Il en fallait du courage pour faire face aux bien-pensants et autres conservateurs de tout poil. Simone Veil n'a pas flanché. Chargée de présenter au Parlement le projet de loi sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG), qui dépénalise l'avortement, elle sera attaquée et menacée par l'extrême-droite et une partie de la droite parlementaire. Quarante-cinq minutes de discours. Quarante-cinq minutes historiques.
Simone Veil à l'Assemblée en 1974
AFP
Il n'y a pas d'oubli possible. Simone Veil sera de toutes les commémorations et cérémonies du souvenir de la Shoah.
30ème anniversaire de la libération d'Auschitz, à la synagogue de la Victoire, 27 janvier 1975, © Alécio de ANDRADE
78651. Son matricule de déportation sera désormais gravé sur son épée d’académicienne. En 2010, Simone Veil est de nouveau au coeur d'un monde masculin, beaucoup moins hostile cette fois-ci, celui de l’Académie française.
© Philippe Wojazer / Reuters
Emilie Lemoine
