© Zakaria Tronbati Poyat
Ce prix récompense le travail de deux étudiants en dernière année de cursus au sein d’une école d’enseignement photographique internationale.
Chaque école participante présente un étudiant, qu’elle aura choisi au préalable, afin de concourir dans l’une des deux catégories du prix : - photojournalisme ou photographie plasticienne.
L’exposition collective : Véritable laboratoire de l’enseignement photographique international
Ils sont là, ceux qui demain feront la photographie dans le monde. Nous souhaitons que cette présentation soit une vitrine, une fenêtre ouverte sur les talents à venir, déjà en formation. Les étudiants participant au prix exposent chacun 15 tirages issus du travail proposé au concours.
L’exposition collective est présentée : Pendant le Festival Promenades Photographiques à Vendôme du 20 juin au 14
septembre 2014. Au sein d’un lieu entièrement dédié aux Ecoles photographiques : L’ancienne écurie du quartier Rochambeau.
Rodrigo Illescas
Escuela de Fotografia Creativa Andy Goldstein
Buenos Aires (Argentine)
Êtes-vous là ?
Ils agissent au sein de leur théâtre intime, mais ce théâtre est aussi la ville entière, et les acteurs sont foule et le drame plein de silence emplit de nombreux jours et de nombreuses nuits.
Dans cette abstraction totale et immobile que même le chagrin et la terreur sont absents, des créatures vivantes semblent écouter et observer à travers certains de leurs organes, leur cœur, la course secrète et irréparable du sang.
Des fenêtres ouvrent sur nulle part, vident le temps de leur lumière crue et sauvage.
Le corps respire, pas plus vite mais plus profondément.
Et leurs cœurs supportent. Parce qu’il semble que le cœur peut tout endurer, tout, tout…
© Rodrigo Illescas
© Rodrigo Illescas
Zakaria Tronbati Poyato
Sur la route …
Témoignage à travers l’objectif d’instants fugaces de la vie de gens ordinaires qui se trouvent comme moi sur cette route.
“Sur la Route” s’imposait à moi … car Je suis né dans la région nord du Maroc et je n’y étais jamais allé́ muni de mon appareil photo. Une excitation nouvelle me submergeait …
Vivant en Belgique depuis plus de 16 ans, j’avais hâte de vivre ce retour au cœur de mes origines empreint de souvenirs oubliés, comme le bruit de la nuit, l’odeur du matin ou encore les sons des conversations qui m’emporteraient.
Alors qu’enfant je n’étais jamais sorti de ma ville natale, j’allais enfin visiter des régions pour la première fois dont celle de mon père !
Comment aborder un tel sujet, si loin déjà et si proche à la fois ?
Le Maroc est un pays merveilleux par ses paysages, par la chaleur humaine qui s’y dégage, par sa lumière splendide qui se vêt de couleurs différentes tout au long de la journée, et pourtant j’avais décidé de travailler en noir et blanc.
© Zakaria Tronbati Poyat
J’avais peur; c’est bizarre qu’aujourd’hui encore le Maroc de mes ancêtres me hante.
Je partais à la recherche de mes souvenirs de jeunesse, de mes rêves de plus en plus inaccessibles, et l’intemporalité́ que je cherchais se manifestera à mes sens…
Tout en noir et blanc comme dans mes rêves, l ́instant de vie d’une personne croisée au hasard́, l’instant décisif qui est parfois un instant d’attente , de méditation, d’action ou d’inaction d’un sujet humain que je voulais valoriser dans ses différents environnements.
Une autre facette de ce voyage sur la route s’imposait déjà: l’universalité́ des images que chacun porte durant son voyage intérieur…
Ce reportage m’a permis de me replonger dans mon pays d’origine avec un regard nouveau, de voir ce que je ne voyais pas : des détails de la vie, de précieux moments qui se déroulaient sans que j’en prenne conscience.
Ainsi, mon itinérance photographique m’a dévoilé mon pays mais elle a surtout permis de me rencontre!