© Bob Murray
Galerie Sakura 21, rue du Bourg Tibourg - 75004 Paris Paris France
Dès le 2 avril et jusqu’au 2 juin 2014, la Galerie SAKURA propose un voyage fantasmagorique dans l’univers des super-héros et de la science-fiction dans les 600 m2 de son espace situé en plein cœur de Bercy Village (et qui accueille quelque 12 millions de visiteurs chaque année). C’est l’occasion de découvrir en photo les faces cachées du mythe du Surhomme à travers des scènes du quotidien, des situations loufoques ou plus anachroniques. C’est également le moment de fantasmer sur la présence d’aliens venus confirmer les craintes d’Apocalypse terrestre. Grâce à ce voyage parmi des icônes irréelles, fascinantes, paranormales mais presque familières, il y a là toute une réflexion sur la fragilité de l’Homme et son humanité. Il devient primordial à notre époque empreinte de crises, de doutes et de remises en question de nos modes de vie, de nous poser la question de notre rôle au sein de la société. 15 artistes photographes de talent, provenant de différents pays et cultures, se rassemblent ici dans une exposition unique autour de ces univers parallèles fantastiques !
Il était une fois les super-héros...
Apparus notamment dans l’univers de la BD américaine des années 30, les super-héros font désormais partie de notre quotidien aux quatre coins de la planète. Dans la Super Expo ! on pourra d’ailleurs les retrouver devant une tasse de café au coin de la rue pour le photographe Ian Pool, ou prenant de l’essence dans une station service dans les œuvres de Daniel Picard. Depuis plus de dix ans, le cinéma américain leur consacre un nombre conséquent de (super) productions et le public répond massivement présent. Il n’est donc pas étonnant que les artistes s’en emparent. Avec sa série Holly Wood, Anthony Knapik va même jusqu’à représenter ces personnages iconiques comme des trophées de notre civilisation. Ce monde iconographique de la bande dessinée américaine connaît son apogée dans les années 40 à 70, mais les racines du « surhomme » se retrouvent dans la mythologie et la littérature. La science-fiction nourrit également ces mythes contemporains ancrés dans l’esprit de nos générations, elle se retrouve notamment avec force dans ces représentations de vaisseaux extraterrestres chez Vesa Lehtimäki. Ce mariage du super-héroïsme et de la science-fiction rapproche les cultures, ce sont d’ailleurs les Japonais qui ont créé le tout premier « justicier masqué » de l’histoire avec le personnage de Golden Bat. Aujourd’hui ce sont 10 nationalités qui se réunissent autour de cette même culture « pop’ulaire », parfois lourde de sens ou donnant lieu à des mises en scène loufoques, absurdes et pleines d’humour à l’instar des personnages d’Eric Curtis. Et lorsque l’on admire les petites figurines de Cihan Ünalan et Remy Noël on se retrouve projetés dans une réinterprétation du Pop Art et des produits de consommation mis en scène au cœur de l’art.
Le succès le plus notoire de ces personnages emblématiques s’appuie sur des périodes historiques post-apocalyptiques comme celles de l’après-guerre avec des scènes de fin du monde emblématiques (on peut citer l’illustre « Jour où la Terre s’arrêta ») et renaissantes depuis les prédictions récentes de fin du monde annoncée par les Mayas. Pour Daniel Polevoy et Agan Harahap, les super-héros se retrouvent ainsi incrustés dans des scènes anachroniques, des images d’archives ou de guerres tristement célèbres.
Des super pouvoirs pour affronter la crise ?
Les super-héros, produits de notre monde moderne et mondialisé, sont autant d’échappatoires aux doutes et désespoirs qu’il induit. Souvent humbles à visages découverts puis invincibles face aux « méchants », les super-héros ne sont-ils pas le reflet de l’angoisse liée au passage à l’âge adulte et des responsabilités qui en découlent ? Leurs capacités physiques et morales « hors normes » ne sont-elles pas les qualités que l’on aimerait posséder pour affronter le monde dans lequel nous vivons ? C’est en tout cas un vrai sourire de toute puissance que l’on ressent en regardant les super-pouvoirs de Mamika, la super-héroïne senior de Sacha Goldberger. L’essence-même du super-héros est de simplement se différencier des simples mortels, quelles que soient ses « capacités hors normes ». Dans l’exposition se côtoient de vrais super-héros issus des célèbres comics américains et des personnes anonymes, ou même des animaux domestiques chez Serena Hodson. Les premiers nous laissent découvrir une face cachée, celle de leurs doutes ou de leur quotidien « hors caméra » notamment dans les photographies de Rob Murray et les seconds réalisent leur rêve ou prennent leur destin en main le temps d’une photo.
© Benjamin Béchet
Le fantasme des univers parallèles...
Dans les années 70 apparaît la superbe saga du style « space opera » de Georges Lucas et son récit futuriste de la « Guerre des étoiles ». Fidèles aux caractéristiques de ce « sous-genre de science-fiction » qui se définit par une odyssée spatiale de grande envergure, avec guerres et situation géopolitique dramatique, les œuvres basées sur les invasions de vaisseaux de Star Wars de Vesa Lehtimäki ou la déchéance de ces derniers de Marc Trautmann donnent le vertige. L’immense engouement que suscitent les romans, films, bandes-dessinées, jeux vidéo issus de cet héritage permet de constater que les phénomènes et théories scientifiques comme les trous de ver ou les théories de l'espace et du temps font fantasmer plus qu’ils n’inquiètent. La possibilité de convertir l'énergie électromagnétique en énergie gravitationnelle, les nanotechnologies ou encore la possibilité d’une vie sur d’autres planètes et d’autres univers fascinent. Alors, quand l’artiste David Eger imagine les personnages maléfiques de Star Wars reprenant le rôle d’illustres inconnus dans des photographies éminemment célèbres, il s’agit là encore d’évasion, une évasion vers d’autres possibilités, d’autres « normalités » que celles que la société actuelle nous inflige. Grâce à la Super Expo ! on ne peut s’empêcher de croire que, parmi les hommes qui peuplent cette Terre, il doit bien exister des héros pour terrasser ces envahisseurs.
La Galerie Sakura propose ainsi un voyage vers un univers où des anges gardiens veillent sur la Terre, et où une civilisa tion extra-terrestre vise finalement à rassembler les Hommes contre un ennemi commun, quels que soient leur pays d’origine, leurs croyances ou leur condition.
© Daniel Polevoy
A l’occasion de LA SUPER EXPO !, la galerie SAKURA lance une application iPhone unique en son genre et qui risque bien de révolutionner l’approche de la muséographie. L’application SAKURA intègre en effet à ses œuvres la nouvelle technologie « iBeacon » : cette dernière permet aux visiteurs de la galerie d’obtenir des informations sur les photographes et leurs œuvres directement sur leur iPhone lorsqu’ils se trouvent à proximité des photos. La galerie est ainsi équipée de petites balises qui permettent aux smartphones d’identifier la photo et de consulter les autres œuvres du photographe, sa biographie, les tarifs...
Matthieu Taravella et Jean-Baptiste Simon, fondateurs de la Galerie SAKURA, sont toujours à la recherche de nouvelles tendances, que ce soit dans l’univers artistique ou l'innovation technologique. La technologie iBeacon permet d’apporter aux visiteurs une réelle valeur ajoutée dans leur rapport à l’art au quotidien.
La technologie « iBeacon » a été mise au point par une jeune start-up française : SmartBeacon.
Pour plus d’infos : http://www.smartbeacon.eu