En marge © Edouard Escougnou
Palm Beach est une visiont exotique de la banalité urbaine, l’exploration de l’imaginaire collectif et personnel que la ville éveille en chacun. C’est aussi la représentation de l’extrême décalage qui peut exister entre la réalité et le rêve.
Phantasmes nocturnes, voyages cinématographiques et littéraires se succèdent dans un déplacement continuel du contexte, depuis le réel, jusqu’à la projection de celui qui le saisit. Il n’existe plus de lieu géographique de référence mais un territoire mental que les photographes de SEE STUDIO éclairent d’une lumière personnelle. La subjectivité des reportages devient le moyen de rester au bord de la réalité pour mieux en saisir la relativité et les nuances.
Le brouillard nocturne d’Isabelle Blanc transforme la réalité en fiction, là où tout peut arriver. C’est une vison cinématographique de la nuit, celle qui attend un événement, celle qui cache un secret.
Clairs de nuit © Isabelle Blanc
Saisissant une réalité en marge, en équilibre instable, contrainte à l’exclusion, le voyage périphérique d’Edouard Escougnou souffle
paradoxalement un sens de liberté. Les couleurs, le mouvement et le vide nous parlent d’une vie ailleurs.
Des maisons, des couleurs, et le ciel de nos rêves. Les pavillons de banlieue, éclairés par Camille Hervouet, ont manifestement trouvé leur mise en scène. Les habitants ne son pas là mais nous pouvons entendre leur satisfaction, celle de vivre dans un monde moderne où tout semblerait être meilleur.
Maisons © Camille Hervouet
La dérive de Julien Lombardi décèle des morceaux d’intimité à travers l’hostilité de la ville. La pauvreté devient un abris lumineux, un décor rassurant et familier.
Dérive © Julien Lombardi