© Jean Barak
Fondation Carzou 7-9, rue Elémir Bourges 04100 Manosque France
Exposition photographique à Manosque : "Enfances" de Weiss, Silvester, Mutzig et Barak
Sabine Weiss, Hans Silvester, Jean-François Mutzig et Jean Barak proposent leur regard sur l'enfance. Un thème universel décliné sur les quatre continents, quatre regards différents sur une même thématique et qu'ils vous invitent à découvrir.
Loin du dolorisme et du misérabilisme, sans rechercher le sensationnel, à travers toutes les cultures, les réalités sociales et au delà, les photographes portent sur les enfants qu'ils rencontrent un regard de tendresse et de complicité.
Ils s'inscrivent dans le courant humaniste : Sabine Weiss en est un membre fondateur, Hans Silvester a rejoint leur mouvement, Jean Barak et Jean-François Mutzig se reconnaissent dans le rapport d'intimité et de confiance avec le sujet qui est le leur. Tous en restituent respectueusement la beauté, la fraicheur, comme la poésie du quotidien. Comme une façon de renouer avec l'enfant en soi et de rencontrer celui caché dans le visiteur.
Des photographies d'une grande humanité
Sabine Weiss aime photographier les enfants... Il n'y pas de faux semblant, ils sont vrais, et c'est sur le vif, que la photographe peut le mieux les saisir, dans l'instantané, avec leurs émotions, leurs sentiments, leur caractères uniques, à chacun d'eux. Qu'ils soient dans le besoin, ou encore aisés, ils n'en restent pas moins des enfants, drôles ou tristes, coquins, rêveurs, endormis ou dans l'action...
"Leurs regards nous subjuguent, nous émeuvent, nous interrogent, nous séduisent..."
© Sabine Weiss
Hans Silvester les a toujours photographiés. "D'un côté ils se ressemblent énormément et pourtant, ils sont si différents, selon le pays où ils vivent", se plait à dire le photographe qui présente une série de photographies sur les enfants africains de la vallée de l'Omo en Ethiopie, ornés de peintures aussi extraordinaires qu'extravagantes.
© Hans Silvester
Jean François Mutzig a souvent photographié des enfants contraints par nécessité de travailler, pour améliorer leur condition de vie et tenter de sortir de la misère.
"Dans les pays en voie de développement, la main d'œuvre enfantine constitue un pourcentage important de la population active dans le monde.
Les experts l’estiment à environ 250 millions. Exploités dans les mines, les briqueteries, les usines ou les travaux agricoles, dans les pays pauvres, les enfants sont les cibles privilégiés des trafiquants de main d'œuvre qui profitent de leur innocence pour s'enrichir", explique l'auteur des "Charbonniers du Fleuve Rouge".
© Jean-François Mutzig
Pour Jean Barak, "Ici ou ailleurs, partout et toujours les enfants incarnent un espoir d'avenir et le paradis perdu de l'enfance".
"Ils sont les premiers à venir vers vous, à vous offrir leur sourire, à vous interroger ou à vous prendre la main. Ils sont vulnérables, confiants, fragiles, souvent les premières victimes.
J'ai rencontré des enfants heureux, sur tous les continents, affairés à leurs jeux, des enfants studieux, entrevus dans les écoles où on m'a reçu avec bienveillance, des enfants des rues ou issus de la rue, dans des foyers où on les accueillait", avance le photographe.
Vignette © Jean Barak