Yves Debay le 3 avril 2011. | AP Photo/Le Parisien/Philippe de Poulpiquet
Jeudi 17 janvier 2013 à Alep, Yves Debay, 58 ans, vient s'ajouter aux 17 journalistes professionnels tués en Syrie répertoriés par Reporters Sans Frontières.
Né en 1954 au Congo Belge, après 10 ans de carrière militaire, il échange le fusil contre l'appareil photo en 1985 d'abord pour La Gazette des Armes, puis pour le magazine Raids avant de créer sa propre publication en 2005, Assaut.
Réputé pour sa soif de combats et sa passion pour le militarisme, Yves Debré a donné sa vie à la guerre: la guerre au Liban, les deux guerres du Golfe, les guerres de Yougoslavie, celle d'Afghanistan, son objectif les aura toutes saisies.
Si le fusil d'un sniper a eu raison de lui, l'objectif de son appareil nous transmet une vision intime sur l'action militaire qui rappelle sa conception martiale de la mission photojournalistique: «Le devoir d’un correspondant de guerre, c’est d’être en première ligne» confie-t-il dans son autobiographie (Wildcat, Irak 1991/2003 : Carnets de guerre d’un journaliste rebelle (Editions italiques, 2004).