©Maison européenne de la photographie
MOIS DE LA PHOTO 2012
SÉRIES DE PROJECTIONS
le 24 novembre à 17h30
Duane Michals, The Man Who Invented Himself, Un film de Camille Guichard
Duane Michals est un jeune homme de 80 ans, plein d’appétit et d’une grande liberté d’esprit, son enthousiasme est contagieux, ce film est à son image. Grand photographe américain, internationalement reconnu, il a marqué la photographie contemporaine par ses séquences photographiques où il écrit directement sur les tirages et nous raconte une histoire. Dans ce film, Duane revient sur 3 lieux qui l’ont marqués : Pittsburgh, ville phare de l’aciérie, ville de son enfance et de ses premières découvertes et blessures, New York, ville essentielle, au cœur de sa création et enfin la campagne de Cambridge au nord de l’état de NY.
Au cours de ses pérégrinations, Duane Michals nous parle de l’amour, du désir et de la sexualité, de la mort et de l’au-delà... tout cela avec beaucoup d’humour et de légèreté, même si la gravité n’est jamais très loin. Ces lieux, ses histoires font ressortir toute la fantaisie, la sensibilité de Duane Michals, révélées par le regard de Camille Guichard qui nous permet de découvrir les multiples facettes du photographe. Ce film s’adresse à nous tous, quand Duane parle de lui, il parle de nous.
« What I want out of my life, I want touching, I want passion, I want feeling, I want somebody to tell me what it means to be alive. »
©Duane Roof, ailes
Alain Fleisher : Une maison pour la photographie : date à déterminer
Le film Une maison pour la photographie, entend célébrer le 15e anniversaire de la MEP d’une autre façon qu’un documentaire traditionnel. Conçu comme une suite de notations à la première personne, il fait une place importante à l’image fixe et silencieuse parmi le langage des images animées et sonores. Pour reproduire les œuvres des collections, mais aussi pour rendre compte des espaces de la « maison », et sa place dans un quartier au cœur de Paris, la photographie, mise en récit par le cinéma, apporte l’insistance de la fixité arrêtant le mouvement, et l’extension de l’instant dans l’écoulement du temps.
A la notation en images, immobiles et mobiles, se mêle la voix de celui qui regarde et qui se pose quelques questions : qu’est-ce qu’une photographie ? qu’est-ce qu’une maison ? quelle est la place de Paris dans l’Europe des artistes ? comment dialoguent depuis toujours les images photographiques, impressionnées sur du papier, et celles de même nature, qui se succèdent sur la pellicule d’un film ? comment photographie et cinéma survivent-ils aujourd’hui aux techniques et aux supports historiques de leur invention ? Ces enjeux sur lesquels je ne cesse de m’interroger, sont nécessairement partagés d’une façon ou d’une autre par tous les artistes et par tous les amateurs concernés par les moyens d’expression contemporains, qui tous ont pour ancêtre la première image moderne : celle impressionnée par Nicéphore Niepce.
“L’œil de Peter Knapp sur la photographie croate” : 9 novembre à 18h
Dans le cadre de « Croatie, la voici », Festival de la Croatie en France (Septembre à décembre 2012)
Rencontre autour de Marina Viculin, directrice de la galerie Klovicevi Dvori à Zagreb, critique de photographie et Peter Knapp, directeur artistique de l’exposition sur la photographie croate présentée à la Cité internationale des Arts du 11 octobre au 27 novembre 2012.
Une occasion exceptionnelle d’aborder sous un angle vivant l’univers de trois personnalités du monde de la photographie et des nouveaux médias croates.
Seront présentés à cette occasion les films d’Ivan Faktor, qui font état d’un travail novateur et conceptuel entre un cinéma expérimental et une photographie qui s’inscrit dans le prolongement de cette réflexion. Des portraits filmés de Petar Dabac et de Boris Cvjetanovic témoignent d’un langage narratif et intime de son art pour le premier et d’un travail photographique d’une précision toute singulière pour le second dont les sujets puisent sans relâche dans les scènes de la vie quotidienne.
Un autre voyage mexicain, un film de Didier Morin (110 min, format Beta numérique): 10 novembre
Tourné en deux mois au Mexique et aux Etas-Unis, Un autre voyage mexicain est le deuxième film de la série des voyages qu’a entreprit Didier Morin depuis 1998. Après Le voyage de Jean Genet, Les Semelles d’or (livre paru chez Comp’act), et Le voyage d’Yves Klein (film de 114 min), Didier Morin est parti voyager dans un autre voyage, celui qu’effectua Bernard Plossu en 1965-66 au Mexique et aux États-Unis, et qui donna lieu à une publication chez Contrejour, Le voyage mexicain.
Dans ce film, Didier Morin reprend pour l’essentiel l’itinéraire qui fût celui de Bernard Plossu il y a 40 ans. S’il retrouve les lieux des photographies et rencontre des personnes photographiées à l’époque,Un autre voyage mexicain est traversé par de nombreux « fantômes », autres voyageurs ou explorateurs. Malcolm Lowry évoqué par Frédéric Yves Jeannet, Eisenstein, Thierry Kuntzel, Antonin Artaud, Manuel Álvarez Bravo, mais aussi par Tommie Smith et John Carlos.
©Le voyage mexicain