Bangladesh, kurigram,2007 Série « sur le fil» © Munem Wasif / Agence VU’
L’exposition « Le Monde comme il bouge » invite le public à explorer les univers d’artistes d’origines diverses. La Brasserie propose de réunir des œuvres sensibles aux bouleversements du monde. Les dérèglements d’origine économique, politique, culturelle, sociale ou climatique engagent une réflexion sur les mutations entraînant souvent des migrations hors frontières.
La globalisation, la migration, le nomadisme, le cosmopolitisme et le métissage affectent les artistes et influencent leur travail.
La Brasserie accueille onze artistes contemporains, et réunit leurs différents regards sur le monde.
La notion de repères dans cette exposition pluridisciplinaire s’exprime à travers les œuvres de ces artistes. Il est question d’accueil, d’intervalle, de pause symbolique dans notre région, carrefour dynamique de l’Europe pluriculturelle.
La mobilité exprimée par les artistes n’est pas uniquement géographique, c’est également une façon de vivre, de créer, de résister.
En transit entre leur culture d’origine et celles de Paris, Londres, New York, Berlin, New Delhi, Beyrouth…les artistes expriment les tensions de l’éloignement.
Installations, photos, et vidéos présentées, proposent un regard sur le Monde, ou plutôt la façon dont il est décrypté.
Leurs œuvres reflètent des questionnements divers selon les thèmes abordés :
Cléa Coudsi & Eric Herbin interprètent les mutations sociales, avec le Boustrophédon, Le plasticien mounir Fatmi s’interroge sur les révolutions des pays arabes, et l’engagement politique, avec son installation de drapeaux, Charlotte moth étudie la notion de l’espace, son architecture et ses limites, avec sa vidéo « Maeve Connolly », Mona Oren suspend le temps et le mouvement en vidéo, Lucy & Jorge Orta expérimentent la migration et l’habitat extrême, avec le Dome Dwelling, en Antarctique, Le triptyque photo d’Allan Sekula analyse l’ampleur des méfaits de la globalisation et du système économique, mikhael Subotzky révèle les mutations socio économiques en Afrique du Sud, Munem Wasif témoigne des conséquences du non respect de l’environnement en Asie, Paola Yacoub explore les territoires, les repères et leur interprétation avec les images de vendeurs de fleurs à Beyrouth.
Série « les fleurs de Damas », Beyrouth, 2005 © Paola Yacoub
"Les printemps perdus", Avril 2011, © Mounir Fatmi Courtesy Galerie Hussenot, Paris
Ces propositions offrent une vision engagée des démarches des artistes. Ils représentent une réalité du Monde qui les concerne.
Indices, signes, traces d’adaptation, de mutation, de déambulation, de parcours chaotiques, évoquent le déséquilibre du monde. L’objectif est de présenter des œuvres qui abordent des réalités diverses, attirent l’attention sur les identités culturelles complexes, et mobilisent ainsi notre regard sur le Monde.
En cette année Olympique à Londres, des manifestations sont prévues jusque dans notre région. Une série d’animations autour de l’exposition est envisagée avec la population locale. Des débats, lectures, échanges festifs s’organisent à la découverte de notre région avec la participation et le soutien des élus.
Ce projet révèle les multiples particularités de notre Monde, au-delà des frontières. Les artistes présents s’interrogent sur les limites de ce Monde, et sont accueillis dans notre région, au Sud du Pas-de-Calais.