Vignette: Bernard Collet - Murano, 2005.
Pour cette édition du Festival Photo Saint-Germain-des-Prés, la Galerie Arcturus propose Murs, Villes, Hommes, une exposition collective de photographes. Ce titre fait écho au premier vers du poème de Victor Hugo Les Djinns : « Murs, Ville, Et port ». Ils sont apparus très librement, comme une évidence, quand le thème « Images et mots » choisi pour ce parcours photographique 2011 a été annoncé. La présence forte de la ville, les rapports que les hommes y entretiennent, la transversalité des sujets et des regards des photographes sont au cœur de cette proposition.
Les « Murs » sont les Murs hantés de Bernard Collet et d’Hervé Abbadie. La ville est abstraite, picturale, « esthétisée » par l’homme - souvent malgré lui mais toujours volontairement par le photographe - qui n’est évoqué que par les traces qu’il laisse sur ces murs. Les « Villes » sont les Villes habitées de Marc Riboud et d’Hervé Gloaguen. Elles sont tentaculaires, absorbent les foules anonymes comme les individus. Les « Hommes » sont les Hommes décalés de Peter Zupnik et de Richard Kalvar. Ils invitent à voir la ville autrement, en décalé en replaçant la figure humaine au centre, dans des situations loufoques, étranges.
L’exposition Murs, Villes, Hommes livre un jeu d’échelles des possibilités de la photographie à explorer les rapports entre l’homme et la ville, ainsi que la photographie elle-même, ses plans larges ou rapprochés, ses zooms, ses contre-plongées. Elle est également l’occasion de traverser les divers champs de la photographie argentique contemporaine - tirages noir et blanc, couleurs, approche plasticienne et documentaire, appareil à la chambre et appareil reflex.
Vignette: Bernard Collet - Murano, 2005.