Christian Lemaire, Gare Saint Lazare
L'Île aux Images - Galerie Sylvain Di Maria 51-53, rue Saint-Louis-en-Ile 75004 Paris France
On appelle photographie humaniste, les photographes qui témoignent par leurs images, de l’Homme, dans son quotidien, dans sa réalité, dans ses attitudes et dans ses valeurs.
L’humanisme est une pensée philosophique, un mouvement culturel de la renaissance caractérisé par la redécouverte de l’art.
La photographie humaniste s’est développée dans les années 1930 à 1960, avec le retour des esthétiques photographiques vers le réel et plus particulièrement vers les préoccupations sociales dans la rue, les ateliers, les usines, la vie publique.
L’atmosphère de Paris inspire particulièrement les photographes Marcel Bovis, Brassaï, Henri Cartier-Bresson, Denise Colomb, Jean Dieuzaide, Robert Doisneau, André Kertész, Willy Ronis
Après le Front populaire de 1936, les photographes sont marqués par l’optimisme des classes défavorisées et cette atmosphère transpire poétiquement dans leurs images.
La fin des années 1940 voit aussi se développer à travers le cinéma de Marcel Carné, de Tati et les poètes tels que Jacques Prévert une réalité humaniste.
"Le Groupe des XV" fondé en 1946, avec Edouard Boubat, Jean Dieuzaide, Willy Ronis, Robert Doisneau contribue à ce mouvement humaniste en s’attachant plus particulièrement à l’aspect émotionnel des images.
En 1955, le photographe américain Edward Steichen, rend hommage à la photographie humaniste en organisant au MoMa de New York, l’exposition « The Family of Man ».
Il y voit un langage universel de fraternité et d’identification idéologique.
Contrairement à Roland Barthes qui dans un passage de son livre « Mythologies » de 1957, dénonce un idéalisme outrancier et se refuse à interpréter le monde à travers une idéologie optimiste et rassurante.