Théâtre du Kremlin-Bicêtre 2 place Victor Hugo 94 270 Le Kremlin-Bicêtre France
« Il s’agit de trois jeunes photographes russes qui ont entre 20 et 35 ans. L’Europe voit en elles l’espoir d’un souffle nouveau pour la photographie tandis qu’elles découvrent en de puissantes images le désespoir indicible d’un peuple. Leur point commun est d’avoir travaillé de près avec Sergey Maximishin et d’avoir par son intermédiaire côtoyé le musée imaginaire qui hante les gens de Magnum. Certains de leurs regards font comme des clins d’yeux aux icônes de la F.S.A., aux scènes de rue de William Klein, aux traversées d’asile de Raymond Depardon et à quelques autres encore, mais la commune méthode qui singularise ces photographes, c’est le rapport de proximité qu’elles savent établir avec ceux qu’elles rencontrent et photographient. Là où nous parlerions de photographie documentaire pour user d’une distinction à la mode, mais savante, elles ne craignent pas de parler d’art, et à propos des images qu’elles produisent, de photographie sociale comme art. Anya Maysuk, Alexandra Demenkova et Tatiana Plotnikova prolongent l’héritage de Maximishin, la poétique d’un désastre, en rapportant les visages, la misère et la vie d’un monde défiguré". Robert Pujade
ANYA MAYSUK
Les photographies présentées sont toutes issues de la série «Le dernier été de l’enfance». Ses cadrages en plans serrés suggèrent plus qu’ils ne disent et entraînent le spectateur dans les jeux interdits de l’enfance.
TATIANA PLOTNIKOVA
Grâce à des images sombres et fortes d’un érotisme quasi animal, elle nous fait partager l’expérience du bain de vapeur à la russe. Dans cette vision des plaisirs de la «vie à la campagne» se dégage un rare sentiment de plénitude et de vérité.
ALEXANDRA DEMENKOVA
Elle a orienté son travail sur le quotidien n’hésitant pas à suivre les sans-abris, les immigrants, les artistes de cirque ou encore les malades mentaux dans les hospices. Elle rend compte de la vie des plus humbles sans voyeurisme, mais avec grâce et poésie.